6 Mars 2014
Le Grand Hôtel de l'Unité (Novotel Guinée) se déleste d’Accor. Mais, à quel Prix ? Entre la firme française, Accor, partenaire stratégique et majoritaire (60%) de Novotel Guinée et l'Etat guinéen, détenteur des 40% des parts du capital. La fin d'un long compagnonnage.
Le groupe hôtelier français, Accor se retire du tour de table de Novotel Guinée, connu sous l'identité de Grand Hôtel de l'Unité, un des fleurons de l'hôtellerie en Guinée. Partenaire stratégique de l'établissement avec 60% des parts du capital et 40% des parts détenues par l'état guinéen, Accor a finalement décidé de sortir du «pipe» de l'établissement, où la firme opérait via sa marque.
De pourparlers en pourparlers, pour arrondir les angles, sans succès, le partenaire français qui n'apprécie pas la vision manageriale mise en orbite par la nouvelle équipe en place, a pris l'option de se retirer de l'entreprise hôtelière. En réalité, le GHU de Conakry, qui opérait sous la marque Accor, battait de l'aile ces dernières années. Selon des sources bien informées, l'établissement hôtelier est lézardé par un endettement cumulé lourd vis des fournisseurs et des banques prêteuses locales. Un audit interne a été effectué et révèlé plusieurs dysfonctionnements d'ordre financier, technique et commercial. Appelé à la rescousse de l'établissement, au lendemain de la prise du pouvoir à Conakry par le chef de l'Etat, Alpha Condé, Capi Camara, un cadre issu de la diaspora, promu directeur général de Novotel Guinée ne s'est pas attardé à redessiner la carte des nouveaux chantiers. Des sources interrogées sur place, par Les Afriques, révèlent que le directeur général, Capi Camara n'a pas les moyens de ses ambitions pour un hôtel de cette stature, et subit les affres de l'absence d'agressivité commerciale de l'établissement. Pour l'instant, les autorités guinéennes n'ont toujours pas communiqué sur le coût financier du retrait du français, Accor, délesté du patrimoine hôtelier. Contacté par Les Afriques, le directeur général, Capi Camara n'a pas voulu s'étendre sur ce dossier en privilégiant la méthode du silence. Y a-t-il des repreneurs stratégiques aux gros portefeuilles dans les startingblocks, suite au départ du français Accor ? Quels sont les véritables dessous du retrait de Accor à Conakry ? Autant de zones d'ombre qui taraudent les initiés du secteur