21 Octobre 2010
Le mercredi 20 octobre à Bruxelles, M. Ahmed Tidiane Sakho, l’ambassadeur de la Guinée en Belgique,
aux Pays-Bas et auprès de l’Union Européenne avait convoqué les membres de l’alliance Cellou Dalein président et de ceux de l’Arc-en-ciel du Pr. Alpha Condé pour l’organisation du second tour
prévu le 24 octobre.
De cette
rencontre, il est ressorti que la CENI est loin de remplir ses obligations pour l’organisation du second tour le 24 octobre, malgré la manne financière qui a été mise à sa disposition. A ce
jour les bulletins de vote sont arrivés. Par contre les cartes alphanumériques destinés aux détenteurs des récépissés et les enveloppes dans les quelles les électeurs doivent mettre leurs
bulletins de vote avant de les glisser dans l’urne sont tout simplement introuvables.
Ce qui est
paradoxale, la CENI a envoyé un document accompagnant les bulletins de vote où il est stipulé que : les
électeurs détenteurs de récépissé ne pourront pas voter ; le vote par procuration est limité à 5 au maximum par bureau de vote ; le vote par dérogation est limité à 10 au maximum par bureau de
vote et un bulletin de vote n’est valable que s’il est scellé dans une enveloppe. Je vous laisse mesurer les conséquences.
De son
côté, l’ambassadeur dit n’avoir eu aucune promesse pour l’arrivée des cartes alphanumériques ou des enveloppes et il se désole « imaginez quelqu’un qui vote au premier tour avec son récépissé et
second tour il arrive ici au bureau de vote et on lui dit qu’il ne peut pas voter, on l’aurait tout simplement brimé dans son droit et ça peut créer des problèmes graves.
»
Selon
l’ambassadeur les problèmes cités ci-dessus sont récurrents au niveau de toutes les représentations de la Guinée à l’étranger.
Au regard
de ces nombreux manquements, la CENI peut crier haut et fort qu’elle prête mais la réalité du terrain prouve le contraire. Cette CENI complètement décapitée par les deux camps qualifiés au second
tour en vue de contrôler sa direction est vidée de tout de son contenu. L’organisation du second tour est à la lumière des membres qui composent cette institution qui n’est aujourd’hui que
l’ombre d’elle-même.
Si des
aménagements ne sont pas faits dans l’urgence pour corriger ce travail bâclé de la CENI, on se dirigerait vers un second tour moins réussi que le premier avec toutes les conséquences, estoiment
les observateurs. D’ailleurs, la tenue de ce second tour le 24 octobre relèverait tout simplement du miracle, note-t-on !
On peut
déjà parler d’échec des autorités de la transition dont la mission principale était d’organiser les élections libres et transparentes dans un delai de six mois. Alors que neuf mois plus tard, la
Guinée n’est pas sortie de l’auberge avec un second tour qui sera reporté pour une énième fois.
Avec la
nomination du général Siaka Toumani Sangaré à la tête de la CENI, cette institution pourra-t-elle renaître de ses cendres pour donner un minimum de confiance aux guinéens quand à sa capacité
d’organiser dans un delai bref un second tour crédible et accepté de tous ?