Affrontements sanglants entre musulmans et chrétiens à N'zérékoré: Bilan beaucoup plus lourd qu'annoncé
8 Février 2010
Rédigé par Rueradin.com et publié depuis
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Les affrontements sanglants qui
perdurent depuis le 29 janvier en guinée Conackry, à l’Est du pays, et plus spécifiquement dans la ville de N’Zérékoré inquiète de plus en plus les responsables religieux dans les deux camps.
Certains musulmans s’attaquant à des établissements de restauration ou à des bars, accusant après les avoir détruit par le feu, les chrétiens de diriger des "repaires de prostitutions et de
beuverie". De leurs côté les chrétiens perturbent les prières musulmanes, et font fermer les mosquée. Deux morts, 35 blessés et 45 disparus, dans les deux communautés sont à déplorer.
Alors que déjà on déplore la mort de deux chrétiens, on craint le pire pour 35 personnes recherchées, du côté des blessés, au moins cinq personnes sont entre la vie et la mort.
Les forces armées ont pourtant pris positions dans la commune de N’Zérékoré, en Guinée Conackry, mais le calme pour autant n’est pas revenu.
La télévision d’état, confirmant les tensions, continu à rester relativement discrète sur la situation, selon un responsable sous couvert d’anonymat, dans une confidence faite à Radin Rue : "il ne
faut pas envenimer la situation, et surtout ne pas l’exporter ailleurs dans le pays". La situation est résumée comme "tenssions sociale" par les médias du pays.
Les relations entre chrétiens et musulmans se sont fortement détérioré le 29 janvier dernier, quand une femme chrétienne a été victime d’un policier qui l’a prise à parti. La femme souhaitait
rentrer chez elle, après le marché, elle voulait emprunter la route la plus courte, or la rue était barrée en raison de l’affluence de personnes venus prier dans la mosquée.
La femme a affirmé avoir été empêchée de passer par une route temporairement barrée pour la prière du vendredi et a soutenu avoir alors perdu un gros sac de riz et deux millions de francs guinéens.
Elle déclare avoir été insulté en raison de sa tenue sans voile.
"La route était barrée par les jeunes pour la grande prière du vendredi, mais la femme a insisté pour traverser", a raconté une source policière, ajoutant qu’une "bagarre" a alors éclaté.
Dans un climat tendu, des jeunes de la communauté chrétienne ont organisé des rodéos au tour de la mosquée, à moto, contresignant les policiers à fermer temporairement le lieu de culte, les
musulmans en furent heurtés, et des violences de rues explosèrent.
En marge des rapports de dualité entre musulmans et chrétiens, des observateurs craignent que le véritable moteur de ces violences soit en fait, une tentative de déstabilisation politique, car la
ville fut le fief du dictateur chef de la junte militaire, le capitaine Moussa Dadis Camara blessé par son aide de camp, et voué à l’exil.