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Alors, le point G, il existe ou pas?

Après une étude britannique qui réfutait l'existence du point G, des gynécologues français tentent de prouver le contraire lors de leur colloque annuel pendant deux jours.

"Arrêtez de le chercher mesdames, il n'existe pas", pouvait-on lire début janvier lorsque des chercheurs britanniques ont publié une étude démontrant que le point G n'existait pas. Menée sur 1800 femmes, leur recherche affirmait que le point G était subjectif, que cela se passait "dans la tête des femmes"... Une conclusion polémique qui a irrité les gynécologues français au point que ces derniers organisent jeudi et vendredi un colloque dont l'un des thèmes porte sur "les polémiques du vagin". Bon alors, il existe ou pas ce point G? Et d'abord, qu'est-ce que c'est? "Une zone sensible chez les femmes", résument les gynécologues dans leurs interventions.

Le gynécologue Sylvain Mimoun se fait plus pragmatique. "Si une patiente vient me voir pour me demander où se trouve son point G, je lui montre... Il est à environ deux phalanges à l'entrée du vagin. Mais je n'aime pas le localiser de cette façon ." Quelle que soit la manière dont on l'appelle, G, M, B, on peut être sûr de l'existence de cette zone sensible... sans avoir de certitudes sur sa localisation, résume les spécialistes. Même si certains se font plus prudents: "On ne peut pas dire le point G, c'est ça! On a que des hypothèses. Il nous faudrait plus d'argent pour creuser tout cela. Mais les expérimentations coûtent cher... 100 000 euros par patient."

La gachette qui lance la fusée

"Ce qui est sûr reprend un intervenant, c'est que la jouissance ne provient pas seulement de la tête des femmes". Odile Buisson, gynécologue parle, elle, d'une zone que la femme apprend à connaître au fil de ses expériences sexuelles. Mais alors, pour reprendre l'expression d'un gynécologue de la salle, "quelle est la gâchette qui lance la fusée?" Il n'y en a pas qu'une répond un autre, même si "une même zone du vagin est très fréquemment citée par les femmes."

Odile Buisson, est frappée, elle par le faible nombre de femmes qui déclarent savoir ou se trouve leur point G, "le dernier sondage réalisé aux Etats-Unis montre qu'elles étaient environ 65% à savoir le situer. En France, elles semblent être moins nombreuses alors que l'on devrait avoir un taux d'au moins 80%. Mais elle tempère, "Il faut dire que les femmes sont conditionnées. Par la presse féminine, les copines, les tabous... Ce qui peut fausser les résultats".

Toutefois les gynécologues s'accordent au moins sur un point: on peut connaître l'orgasme sans savoir situer son point G, ni l'avoir trouvé. Si cela peut en rassurer certaines. Pour Odile Reyes, il faut le bon partenaire et c'est tout ". Voilà qui devrait en mettre certains mal à l'aise... Trêve de polémique, la réponse la plus drôle vient de la salle: "Ah, moi je croyais que le point G se trouvait à la fin du mot shopping."

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