8 Juin 2011
A peine installé au pouvoir, il y a six mois, le président guinéen, Alpha Condé, est déjà vivement
critiqué par un leader de l'opposition.
Le chef de
l’Union des forces de changement (UFC), Aboubacar Sylla, lui a reproché, mardi, au cours d'une conférence de presse, de n'avoir, en six mois, engagé aucun dialogue ni concertation avec
l'opposition et de n'avoir posé aucun acte profitable au peuple.
Ancien ministre
de la Communication durant la transition (2009-2010), Aboubacar Sylla a, à cet égard, invité le président Alpha Condé à organiser "rapidement" une concertation avec la classe politique en vue de
"bien examiner" les problèmes sociaux du pays.
Une des
critiques du leader de l'UFC porte sur le non respect des accords de Ouagadougou qui prévoyaient l'organisation d'élections législatives six mois après le scrutin présidentiel.
M. Sylla
considère en effet comme une perte de temps la décision du gouvernement de reprendre intégralement le recensement des électeurs, estimant qu'une simple révision de la liste électorale
suffisait.
Le leader de
l’UFC a d'autre part dénoncé comme une "violation flagrante de la loi" la dissolution des conseils communaux, qui ont été remplacés par des délégations spéciales.
Il a également
qualifié de "négatifs" le changement prôné par le Pr Alpha Condé, notamment dans les secteurs de l’énergie, de la santé et de la construction.
Par ailleurs,
selon lui, la promesse du chef de l’Etat d’amorcer un dialogue destiné à réaliser la réconciliation nationale est sans effet dans la mesure où, a-t-il noté, aucun acte allant dans le sens de la
réconciliation n’est posé.
On rappelle que
le président élu avait promis, en décembre dernier lors de son investiture en présence d’une dizaine de ses homologues, d’organiser une conférence "Vérité et Réconciliation", calquée sur le
modèle de l’Afrique du Sud post-apartheid