Cellou Dalein: «La Présidence de la République n'est pas une affaire de rotation ethnique»

Cellou Dalein, président de l'Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a présenté son Projet de Société à des cadres et intellectuels guinéens.

La cérémonie a été organisée par le Forum des Cadres Sympathisants du Parti dans un réceptif hôtelier de Conakry. Le candidat de l'UFDG à la présidentielle du 27 juin a mis l'occasion à profit pour éclairer la lanterne des participants sur biens de sujets d'intérêt national au moment où il était aux affaires.

Cellou Dalein Diallo a commencé par expliquer son parcours scolaire, administratif et politique. Après quoi, il a abordé le projet de société de l'UFDG pour une Guinée unie, démocratique et prospère. Il porte, entre autres, sur la gouvernance politique, démocratique et l'Etat de droit, les services sociaux de qualité et infrastructures de base, la gouvernance économique et les réformes structurelles, la jeunesse, les sports, les arts et la culture, la politique étrangère, la coopération et les guinéens de l'étranger. Après cet exposé fort intéressant, où Mr Diallo a su convaincre ses invités, il y a eu la série des questions réponses. Il a été interpellé notamment sur la privatisation d'Air Guinée, les audits...

Pour ce qui est de la privatisation d'Air Guinée vendue à Futurelec Holding, Cellou Dalein a révélé qu'ils 'était opposé à la liquidation de la société au profit de Mamadou Sylla. Mais que, sur insistance de feu Président Conté, alors qu'un expert de la Banque Mondiale était à Conakry pour la mise en forme du cahier des charges, la compagnie a été vendue à Futurelec. « J'avais dit au Président Conté, que si on vendait Air Guinée à Futurelec, après deux ans l'avion ne volera plus ». Qu'il n'était qu'un agent technique dans la gestion de ce dossier. Qu'il n'a pas suivi le reste étant donné qu'il y avait le Ministère des Finances.

Pour ce qui est des audits, Mr Diallo a souligné qu'il est aujourd'hui le seul candidat à la présidentielle qui a été audité. « Je ne me reproche rien », a-t-il insisté. Le Président de l'UFDG d'enchaîner avoir été la cible du régime de Dadis rien que pour être disqualifié à la course pour la Présidence. « Mes anciens collaborateurs ont été sollicités pour fournir des documents contre moi. Partout, on cherchait des ardoises sur Cellou. Ils ont fouiné dans le Fonds Routier, à Guinomar, à la Société Navale... Ils ont harcelé des gens, parfois en leur faisant des promesses de promotion, pour qu'ils me dénoncent sur des faux dossiers. Rien n'y a fait », explique-t-il ?

Enfin, puisque personne n'avait abordé la question des accusations selon lesquelles l'UFGD est un parti des peuls, Cellou Dalein a jugé nécessaire d'éclairer la lanterne des uns et des autres. « En décidant de faire la politique, j'avais pris l'engagement de ne jamais être le leader d'une région. Ayant fait dix dans les différents gouvernements du Président Conté, j'ai toujours été objectif dans le choix des cadres ».

« Aujourd'hui, l'UFDG a une implantation nationale. Partout dans le pays, dans les comités de bases toutes les ethnies du pays sont représentées. C'est une façon à nous de mettre en évidence notre capacité de mobilisation.

Nous sommes le seul parti à être présent dans tous les districts et CRD de la Guinée. » Les Guinéens, ajoutera Cellou Dalein, ne sont pas ethnos. C'est dans la tête des intellectuels qu'il y a de l'ethnocentrisme. « Aujourd'hui, l'ethnocentrisme est un problème des élites. Je pense qu'il ne faut pas tribaliser le débat politique. La Présidence de la République n'est pas une affaire de rotation ethnique. C'est une question de combat d'idées. J'ai vraiment horreur des préjugés ethniques. Il faut combattre cela. La Guinée appartient à tous les Guinéens. J'ai toujours pris des critères objectifs en faisant mes choix ».

Qui dirait mieux ?

Source ufdg2010.org