29 Décembre 2010
Les pays de l'Afrique de l'Ouest ont décidé de privilégier la médiation.
L'intervention militaire "semble écartée pour le moment", a déclaré le secrétaire aux Affaires étrangères du Cap Vert, Jorge Borges. Les pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont choisi de faire confiance à la médiation, entamée mardi avec les deux présidents ivoiriens.
Les trois chefs d'Etat ouest-africains venus mardi à Abidjan exiger de Laurent Gbagbo qu'il quitte le pouvoir y retourneront lundi 3 janvier. Ils ont par ailleurs tenu à rappeler qu'ils "discutaient toujours" avec les deux présidents.
De son côté, l'Europe a reconduit son soutien à Alassane Ouattara. L’Union européenne continue de mettre la pression sur Laurent Gbagbo. Les 27 ont pris la décision de ne reconnaître que les ambassadeurs nommés par Alassane Ouattara. C’est le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, qui l’a déclaré mercredi.
La semaine dernière, une déclaration commune des 27 à Bruxelles avait simplement indiqué que "l’Union européenne avait décidé de prendre des mesures en soutien des autorités démocratiquement élues". Mercredi, l’Europe a décidé de mettre en œuvre ces mesures.
Par ailleurs, Bernard Valero a précisé que la France travaillait avec le ministre conseiller de Côte d'Ivoire à Paris pour trouver un remplaçant à Pierre Kipré, un proche de Laurent Gbagbo, qui a été chassé lundi de l'ambassade par des militants pro-Ouattara.
Alassane Ouattara n’a d’ailleurs pas perdu de temps. "Le président a nommé un nouvel ambassadeur pour lequel la procédure d’agrément est en cours", a rappelé Bernard Valero.
Mais Laurent Gbagbo ne l’entend pas de cette oreille. En représailles, son gouvernement a menacé de renvoyer des ambassadeurs de pays qui ne reconnaissent plus ses ambassadeurs et nomment des ambassadeurs pro-Ouattara.