31 Mars 2011
C'est un véritable ultimatum qui a été posé à Laurent Gbagbo par le Premier ministre du président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara : il doit démissionner d'ici 19 h (21 h à Paris). Sinon, "on viendra, hélas, le chercher là où il est". Ouattara a promis que "l'intégrité physique" de son rival serait préservée s'il se rendait.
De son côté, la Maison Blanche a, une nouvelle fois, appelé Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir avant la fin de l'ultimatum.
Tout s'est accéléré aujourd'hui et le régime de Laurent Gbagbo semble plus menacé que jamais. Policiers et gendarmes ivoiriens "ont quitté" le président sortant, qui ne conserve plus pour sa sécurité que des "forces spéciales" déployées autour du palais présidentiel et de sa résidence, selon le chef de la mission de l'Onu dans le pays (Onuci).
Plusieurs généraux rallient Ouattara
Déjà, aujourd'hui, le chef d'état-major de l'armée fidèle à Gbagbo s'est réfugié chez l'ambassadeur sud-africain. Et les pro-Ouattara assurent que
plusieurs généraux ont rallié le président élu.
Cet après-midi, Alassane Ouattara avait appelé les militaires fidèles au chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo à "rallier" ses forces. Il avait demandé aux soldats et officiers de se "mettre à la disposition (du) pays et de rejoindre, ainsi, la légalité".
Abidjan encerclée
Par ailleurs, son Premier ministre a affirmé, sur France 24, que les forces pro-Ouattara encerclent Abidjan, après quatre jours
d'offensive. "Il faut que Gbagbo se rende maintenant", a-t-il souligné.
Enfin, le blocus de l'hôtel du Golf à Abidjan, qui servait de base à Alassane Ouattara depuis l'élection présidentielle du 28 novembre, a été levé.
Le chef d'état-major de l'armée ivoirienne, Philippe Mangou, s'est réfugié à la résidence de l'ambassadeur d'Afrique du Sud à Abidjan, a annoncé jeudi le gouvernement sud-africain. Ce dernier a en outre démenti les rumeurs selon lesquelles Laurent Gbagbo, président sortant de la Côte d'Ivoire, serait en route vers l'Afrique du Sud.
Devant l’avancée des troupes pro-Ouattara, Charles Blé Goudé pourrait s’exiler en Angola, si l’on en croit des sources diplomatiques, rapporte jeudi AfriScoop. Le chef des "Jeunes patriotes", fidèles à Laurent Gbagbo , aurait demandé à l’Angola de lui accorder l’asile politique. L’ambassadeur d’Angola en Côte d’Ivoire et le président Angolais, José Eduardo Dos santos, seraient en pleine discussion. Ce dernier serait contrarié par la demande de Charles Blé Goudé qui est sous le coup de sanctions internationales.