La Guinée nouvelle
6 Février 2010
Tout serait parti d’une altercation qui a éclaté, lorsqu’une jeune femme a voulu franchir l’aire de prière occupée par des fidèles musulmans d’une mosquée qui jouxte le grand marché de la ville, au moment de la grande prière du vendredi 29 janvier dernier.
La sentinelle composée d’agents de la police communale, qui avait été déployée pour la protection de la mosquée, s’y serait opposée.
Et l’un des agents aurait porté main sur la jeune femme qui, à son tour, se serait servi de sa chaussure pour agresser un vieil homme venu intervenir entre elle et le policier.
C’est ainsi que la femme de l’ethnie Guerzé, aurait été battue par la foule et est allée se réfugier chez des membres de sa communauté, non loin des lieux.
Et dans les minutes qui ont suivi, la nouvelle fut le tour de la ville, créant ainsi une tension entre Guerzé et Konianké voire, entre chrétiens et musulmans.
Un important dispositif policier a ensuite été mis en place autour de la mosquée de Gonia, où s’est produit l’incident.
Mais des fidèles auraient pensé que les gendarmes et les policiers étaient venus empêcher que la prière se tienne. Ils furent la cible de jets de pierres provoquant des blessés dans leurs rangs.
Des blessés, dont certains grièvement, ont été dénombrés lors des affrontements, selon plusieurs sources. Aucune perte en vies humaines n’est cependant signalée.
Un source contactée par APA indique que dans la nuit de vendredi, un groupe de jeunes gens aurait incendié une mosquée tandis que dans le camp des Konianké on menaçant de s’en prendre aux lieux de cultes chrétiens.
Les affrontements entre Guerzé, les autochtones de N’Zérékoré et Konianké, deuxième ethnie majoritaire de la ville, avaient fait des centaines de victimes en 1990, à la veille des premières élections communales organisées sous la deuxième République.