GUINEEWEB.ORG

La Guinée nouvelle

Des bérêts rouges font irruption en pleine audience dans un tribunal de Conakry

http://www.koaci.com/photo_art/mini1/calb1522berets_rouges_jpg.jpgDeux militaires bérets rouges, appartenant à la garde présidentielle, ont troublé le 19 janvier 2009, l'audience correctionnelle du tribunal de Première instance de Dixinn (Conakry II) dans la banlieue de la capitale guinéenne.

 

D'après des informations confirmées par le substitut du Procureur Ousmane Keita, représentant le Ministère public à cette audience, les deux hommes en uniforme sont venus s'informer au sujet d'un certain Ousmane Camara, prévenu dans une affaire de vol.

« Sans attendre la fin de l’audience en cours, ils ont fait irruption dans la salle des audiences avec la plus mauvaise des manières, signifiant ainsi qu'ils n'ont aucune considération pour l'institution », note le Substitut du Procureur.

Les deux soldats étaient très remontés contre le tribunal de Dixinn. Ils ne trouvaient pas raisonnable, qu’un homme soit détenu durant six mois pour vol d’un stabilisateur.

« Nous voulons savoir ce qu'est devenu notre petit Ousmane Camara. Pourquoi vous pouvez garder quelqu'un en prison durant six mois à cause d'un simple stabilisateur », interrogeaient-ils le tribunal.

 


Le public, non habitué à pareil événement dans une salle d'audience, a été pris de panique. Le tribunal, idem, a dû suspendre son audience pendant une bonne trentaine de minutes pour supplier tout gentiment les deux bidasses.

Il aura fallu l'intervention des autres travailleurs du tribunal et de certaines personnes de l'assistance, un peu courageuses, pour calmer les deux bérets rouges.

Un professionnel du droit a indiqué après l’incident que « les militaires ont agit en violation de la loi ». Et que « les juges avaient le droit de mettre les deux agents aux arrêts et de les juger sur place conformément au code pénal guinéen »


.

Cependant, en lieu et place de la punition dont ils devaient bien écoper, les agents se sont vus prier avec la plus grande politesse. Ils ont même réussi à arracher au tribunal, la promesse que l'affaire de leur ‘’petit’’ sera engagée le jour suivant.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article