14 Mars 2010
Le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme indique par ailleurs que la transmission de la tuberculose sera réduite de moitié d'ici à 2015 et que le paludisme, comme problème de santé publique, sera éliminé d'ici à 2020 s'il augmente le financement pour ses programmes.
Le rapport sur les résultats du fonds a été lancé à Johannesburg le 8 mars par le professeur Michel Kazatchkine, directeur exécutif de l'organisation. "Un monde où aucun enfant ne naît avec le
VIH est vraiment possible d'ici à 2015", a déclaré Kazatchkine.
Les programmes soutenus par le Fonds mondial dans les pays en développement ont sauvé au moins 3.600 vies par jour en 2009 et environ 4,9 millions depuis sa création en 2002.
A la fin de 2009, les programmes financés par le fonds ont fourni une thérapie anti-rétrovirale (TAR) à 2,5 millions de personnes et 790.000 femmes enceintes séropositives ont été mises sous
traitement pour éviter la transmission du VIH de la mère à l'enfant (TME) dans les pays en développement.
Le rapport a indiqué que les augmentations continues et considérables des engagements financiers à long terme par les donateurs seront indispensables à l'atteinte des Objectifs du millénaire pour
le développement (OMD) d'ici à 2015.
"Le Fonds mondial est sur le point d'obtenir des résultats. Ce rapport montre clairement que les investissements dans le monde sont en train de changer quelque chose", a déclaré Michel Sidibe, le
directeur exécutif du Programme des Nations Unies sur le VIH/SIDA.
Selon le rapport, l'Afrique du Sud est l'un des pays qui ont intensifié l'expansion rapide de la prévention, des soins et des services de traitement du VIH. L'Afrique du Sud reçoit 271,3 millions
de dollars du fonds.
Selon le ministre sud-africain de la Santé, Dr Aaron Motsoaledi, le fonds a fourni un traitement à 400.000 personnes sur les 920.000 qui sont sur la TAR dans le pays. "Ce financement a contribué
largement à aider l'Afrique du Sud à avancer dans la réalisation des OMD à temps", a ajouté Motsoaledi.
"Notre espoir, en tant que gouvernement sud-africain, est que les bailleurs utilisent ce rapport pour voir le travail que le Fonds mondial est en train de faire dans les pays en développement
pour aider à l'avancement des OMD", a poursuivi Motsoaledi.
Le Fonds mondial a investi dans 41 pays et territoires en Afrique orientale, australe, occidentale et centrale en mettant l'accent sur les milieux où le besoin est plus grand.
Selon le rapport, la Namibie, le Rwanda et la Zambie sont sur la bonne voie pour atteindre les objectifs qu'ils ont fixés pour l'accès universel à la TAR.
Au Malawi, 37.000 femmes enceintes séropositives avaient reçu la TME à la fin de 2009; et dans les huit mois qui ont suivi l'introduction de la TAR, la mortalité générale des adultes a baissé de
10 pour cent.
Toutes ces informations sont des indicateurs de bon progrès, notamment sur le continent africain, a déclaré Sidibe.
Sidibe a également souligné l'importance de la reconstitution du fonds. "Un retrait du financement des projets soutenus par le Fonds mondial serait un cauchemar universel, puisqu'il entraînera le
retrait de la médication des personnes qui sont déjà sous le traitement du VIH par manque de financement", a-t-il dit.
Mais pour que ce progrès soit continu, les donateurs internationaux doivent jouer leur rôle, a expliqué Kazatchkine.
Le fonds a besoin de 20 milliards de dollars au cours des trois prochaines années.