26 Septembre 2011
Entre chantiers miniers et révision du contrat de la concession portuaire, Alpha Condé n’oublie pas les projets sécuritaires. Décryptage. Comme ses homologues gabonais et congolais, respectivement Ali Bongo et Denis Sassou Nguesso, le président Alpha Condé a cédé à la mode des zones franches destinées à accueillir des projets aussi ambitieux qu’originaux. Selon nos sources, le chef de l’État guinéen a donné son accord pour l’implantation, dans la zone du port de Conakry, d’une usine de production d’équipements de maintien de l’ordre. Plutôt utile, surtout en Guinée… La Société d’application des procédés Lefebvre (SAPL), basée dans le département français de l’Orne, a été approchée pour porter ce projet.
L’entreprise présidée par Serge Novelli et dirigée par Jean-Pascal Lefebvre, notamment spécialisée dans la fabrication d’équipements de sécurité, d’armes et de munitions, souhaite alimenter les États de la sous-région toujours très demandeurs d’équipements de maintien de l’ordre à la veille d’échéances électorales. L’usine de Conakry se limitera à la fabrication de grenades lacrymogènes, de boucliers, de combinaisons, etc. Le ministre guinéen de la sécurité, le général Mamadouba Toto Camara, et le directeur de la police nationale, Mohamed Garé, qui a été confirmé dans ses fonctions le 7 septembre par un décret présidentiel, suivent le dossier. Ils devraient rencontrer les responsables de SAPL d’ici fin septembre pour ajuster les derniers détails techniques. Plusieurs dizaines de millions d’euros d’investissement sont prévus.
Alpha Condé saura où s’équiper en cas d’émeutes!
Source: La lettre du continent No 619