La Guinée nouvelle
16 Avril 2012
Il est probable qu’Adolf Hitler descendait à la fois de Juifs et d’Africains, selon des tests
ADN.
Les échantillons prélevés sur des proches du dirigeant nazi montrent qu’il était biologiquement apparentés
aux races de « sous-hommes » qu’il cherchait à exterminer.
Le journaliste Jean-Paul Mulders et l’historien Marc Vermeeren ont utilisé l’ADN pour retrouver 39 des
membres de la famille du Führer au début de cette année.
Ils comprenaient un agriculteur autrichien qui s’est révélé n’être qu’un cousin portant le nom de Norbert
H.
Un magazine d’informations belge a indiqué que des échantillons de salive prélevés sur ces personnes,
suggèrent fortement qu’Hitler avaient des antécédents dont il ne se serait certainement pas soucié.
Un chromosome appelé Haplopgroup E1b1b (Y-ADN), trouvé dans leurs échantillons, est considéré comme rare en
Allemagne ainsi qu’en Europe occidentale.
« Il est le plus souvent trouvé chez les Berbères du Maroc, en Algérie, Libye, et Tunisie, ainsi que chez
les juifs ashkénazes et séfarades, » a déclaré M. Vermeeren.
« On peut à partir de cela postuler qu’Hitler était apparenté à des gens qu’il méprisait », ajoute M.
Mulders dans le magazine, Knack.
L’Haplogroupe E1b1b1, qui est retrouvé sur les chromosomes Y d’environ 18 à 20% des ashkénazes, et 8,6% à
30% des séfarades, semble être l’un des lignages fondateurs majeurs de la population juive.
« C’est un résultat surprenant », dit Ronny Decorte, un spécialiste en génétique qui était d’accord sur le
fait qu’Hitler avait probablement des racines en Afrique du Nord.
« Il est difficile de prévoir les effets que produira cette information, à la fois sur les opposants et les
partisans d’Hitler », a t-il ajouté.
Le magazine affirme que pour obtenir ces résultats, l’ADN a été analysé dans des conditions de laboratoire
rigoureuses.
Ce n’est pas la première fois que des historiens ont suggéré qu’Hitler avait une ascendance
juive.
On pense que son père, Alois, aurait été la progéniture illégitime d’une bonne nommée Maria Schickelgruber
et d’un jeune homme juif de 19 ans portant le nom de Frankenberger.
L’homme qui a inspiré l’Holocauste aurait donc été un quart juif.
Des rapports ont suggéré que le neveu d’Hitler, Patrick, a tenté de faire chanter son oncle sur la question
de la filiation d’Alois Hitler. Hitler a demandé à son avocat, Hans Frank, d’enquêter sur les allégations et il a annoncé juste avant le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale qu’elles
étaient « sans aucun fondement ».
« Hitler n’aurait pas été content d’apprendre cela », a ajouté M. Decorte, de l’Université catholique de
Louvain.
« L’affaire est fascinante si on la compare avec la conception du monde des nazis, dans laquelle la race et
le sang étaient des notions centrales ».
« La préoccupation d’Hitler concernant ses origines n’était pas injustifiée. Il n’était apparemment ni «
pur » ni « aryen ».
L’ADN a également été prélevé sur l’Americain Alexander Stuart-Houston, 61 ans, petit-neveu
d’Hitler.
Il a été traqué pendant sept jours jusqu’à ce qu’il laisse tomber une serviette qu’il avait utilisé ce qui,
dit Mulders, l’a conduit au cousin en Autriche – ainsi qu’au lien avec les ennemis jurés d’Hitler.