GUINEEWEB.ORG

La Guinée nouvelle

Détournement du diamant d’Elhadj Bouna Le général Sékouba Konaté et Roda Fawaz indexés

 

 

Il a couru un gros risque. Il a investi des milliards dans l’ex-Arédor avec l’espoir de faire prospérer ses affaires et faire gagner de l’emploi à ses compatriotes. En un laps de temps, il a découvert un diamant de grande valeur pour lequel il a effectué les procédures d’enregistrement comme le veut la règle en la matière. Mais le diamant de Bouna, évalué à plusieurs millions de dollars, a été saisi et remis à un puissant homme d’affaires libano-guinéen qui a quitté le pays en compagnie de l’ex-président de la Transition. Aujourd’hui, Elhadj Bouna en a jusqu’à la gorge.


Il n’en peut plus. Advienne que pourra, il réclame son diamant.



Les difficultés actuelles du diamantaire Elhdaj Bouna Keita ont une origine. A l’époque du gouvernement de Transition dirigé par le Général Sékouba Konaté, son entreprise Batax Bouna international mining qu’il cogère avec son partenaire européen – a fait la trouvaille d’un diamant de grande valeur dans ses exploitations.


Le diamant en question avait été enregistré et un document faisant foi remis à Elhadj Bouna par le Trésor public guinéen.
Mais comme un tel diamant attire les appétits des plus forts, les autorités de l’époque ont pincé l’homme d’affaires et son partenaire et retiré le diamant.



Selon des sources proches de la Présidence de la République ledit diamant a été confié à l’homme d’affaires libano guinéen Roda Fawaz actuel consul de Guinée à Casablanca au royaume du Maroc. Une fois à l’extérieur, Fawaz aurait mis le diamant en gage pour faire prospérer son business avec la complicité de ses protecteurs.


A Conakry, Elhadj Bouna Keita connu pour être un fidèle au professeur Alpha Condé a fait le tour des bureaux de la présidence et des casernes de la capitale pour obtenir la clémence des autorités. En vain. Face à la situation qui s’enlisait il est mis dans l’obligation d’incidenter l’affaire à la présidence. Un jour, devant des ministres des autorités de la police et de l’armée régulière, il supplia le Général Konaté de lui rendre son diamant afin de lui permettre de faire face à ses obligations vis-à-vis de l’Etat qui lui a délivré un permis d’exploitation sur une superficie de 238 KM² et honorer divers engagement.



Comme ce dernier semblait s’en moquer, Elhadj Bouna qui savait que l’occasion était bien indiqué, s’est couché à plat vendre prendre les pieds du Général Konaté tout en lui priant de lui rendre son diamant. Séance tenante, Konaté ordonna que Roda Fawaz lui restitue son trésor. Chose qui n’a pas été faite jusqu’au moment où nous écrirons ces lignes.
Le temps passe. Les élections présidentielles sont organisées. Le président Alpha Condé est installé. Le pays est convoité. Les affaires reprennent.


Le diamantaire apprend quelques jours après que le Général Sékouba konaté allait quitter Conakry pour ses nouvelles fonctions à Addis-Abeba.
Elhadj Bouna qui a battu campagne dans l’alliance Arc-en-ciel, brûle d’impatience. Il parvient à repérer la délégation qui l’accompagnait à l’aéroport de Conakry. Ce jour là, Elhadj Bouna à la chance de se retrouver nez à nez avec Roda Fawaz.



Les policiers et douaniers témoins de la séance rapportent que Roda a eu chaud. Il n’a pu se débarrasser de Bouna pour rejoindre l’avion qu’après une chaude empoignade dans laquelle ont intervenu plusieurs autorités. L’avion décolle, Bouna se retrouve seul au monde. Et les problèmes s’accumulent.

Tout récemment, le gouvernement lui a demandé de quitter la zone de l’ex-Aredor. 
Roda et Konaté n’étant plus à Conakry que peut-il faire ?

Une chose reste évidente. Pour tous les témoins de cette affaire le diamant de Bouna se trouve dans les mains du Général Sékouba Konaté et son homme d’affaires Roda Fawaz. S’ils ne le lui restituent pas les malheurs Elhadj Bouna se multiplieront. 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article