ArcelorMittal et BHP Billiton ont annoncé être entrés dans des discussions préliminaires pour une possible mise en commun, au sein
d'une société conjointe, de leurs intérêts respectifs dans des mines de fer et des infrastructures au Liberia et en Guinée. Les actifs des deux entreprises
au Liberia et en
Guinée sont adjacents et pourraient s'avérer nettement plus compétitifs s'ils étaient exploités conjointement, expliquent-t-ils dans un communiqué. La réunion des deux sites, s’appuyant sur les
capacités techniques et financières du numéro un de la sidérurgie et du plus important mineur diversifié, offrirait une excellente plateforme sur laquelle construire en Afrique de l’Ouest une mine
de fer de classe mondiale.
Dans la balance sont les 43,5% de la société guinéenne d’Euronimba, détenus par l’australo-britannique. Euronimba contrôle 95% du projet Nimba, incluant les droits d’exploration de Dieke et Nimba
Nord, ainsi que des droits sur quatre gisements au Liberia. De son côté, ArcelorMittal apporterait les 70% qu’il possède dans 5 droits d’exploration au Liberia, ainsi que ceux de la ligne de chemin
de fer Yekepa-Buchanan et sur le port Panamax au Liberia.
Les deux parties vont travailler ensemble pour évaluer les avantages d'un partenariat. Elles vont également collaborer étroitement avec les gouvernements concernés, afin d’obtenir leurs soutiens
pour ce projet favorable
au développement de la région. Ces discussions devraient durer plusieurs mois, estime BHP Billiton. En Guinée la situation est compliquée par
l’instabilité politique après la fuite du chef de l’Etat, Dadis Camara, et son remplacement par le gouvernement provisoire dirigé par le général Sekouba Konate.
Une alliance entre les deux géants, permettrait de réduire les considérables dépenses d’investissement nécessaires à la mise en exploitation des gisements miniers, ainsi qu’à la construction de la
logistique permettant le transport du minerai. Elle permettrait également de peser d’un poids plus important dans des conditions politiques particulièrement difficiles. ArcelorMittal, qui a
critiqué vertement l’alliance BHP Billiton-Rio Tinto, n’hésite pas par contre à s’allier à l’un de ses fournisseurs