Le dirigeant par intérim de la Guinée, le général Sékouba Konaté, a déclaré mardi que personne n'avait "le pouvoir ni le droit" de retarder l'élection présidentielle prévue le 27 juin dans le
pays, a rapporté le représentant de l'ONU Said Djinnit joint par l'AFP.
"Le président Konaté a été très ferme. Il a solennellement déclaré, je le cite: "personne n'a le pouvoir ni le droit, surtout dans mon entourage immédiat et parmi mes proches collaborateurs, de
prolonger la transition ou de retarder les élections pour quelque prétexte que ce soit", a répété le représentant spécial des Nations unies en Afrique de l'ouest, Said Djinnit.
"M. Konaté a ajouté: nous partirons tous après le 27 juin, qui, dans le temps et l'histoire, marque la fin de notre mission, de notre mandat", a poursuivi M. Djinnit, contacté par téléphone
depuis Dakar.
Le représentant onusien a publiquement réitéré "le soutien total de la communauté internationale pour tout ce que le président Konaté entreprendra afin d'assurer la tenue de ces élections à la
date prévue".
MM. Konaté et Djinnit s'exprimaient au cours d'une cérémonie à Conakry, organisée pour la remise d'un rapport d'évaluation du secteur de la sécurité en Guinée.
Ce rapport résulte d'une mission dirigée par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), assistée par les Nations unies et l'Union africaine (UA). Une équipe d'experts a
travaillé pendant trois mois pour établir ce diagnostic de l'état des forces de sécurité (armée, police, gendarmerie, douanes).
La réforme de ce secteur est un dossier central en Guinée où les forces de sécurité avaient massacré des opposants, le 28 septembre à Conakry, faisant au moins 156 morts et disparus, selon l'ONU.