18 Novembre 2010
Le génocide planifié par des extrémistes malinkés est en cours en Guinée.
A Labé, c’est un vieux de 60 ans qui a été tué par balle ce matin. A Dalaba et à Pita, les militaires entrent dans les maisons pour embarquer les jeunes peuls pour des destinations inconnues. A Fria, le préfet a organisé un meeting pour demander aux commerçants d’ouvrir le marché. Ces derniers ont répondu qu’ils n’ont pas l’esprit ni la sécurité nécessaire pour ouvrir leurs magasins en ce moment. Alors le préfet menace de cadenasser leurs boutiques demains s’ils n’ouvrent pas. Ces derniers ont décidé de s’organiser pour l’attendre demain. Donc des violences ne sont plus à exclure là-bas aussi, provoquées par le préfet.
A Conakry, l’annonce qui avait été faite par Lansana Kouyaté à un journal ivoirien se concrétise: risque d’affrontement entre peuls d’un côté et les autres de l’autre, ce pourquoi l’arc-en-ciel s’est battu corps et âme sans que ni Sékouba ni le CNC ni le CNT ni la Communauté internationale (GIC-G) ne les stoppe.
A Matam, des jeunes voisins soussous ont dénoncé un Peul d’avoir des armes cachées chez lui. La Fossepel est venue l’arrêter. Le monsieur a expliqué au groupe que ces jeunes ont menti juste pour qu’on l’embarque afin qu’ils puissent piller sa maison. Alors il a été conduit à la gendarmerie mais un groupe a surveillé ses biens. Plus tard, n’ayant rien trouvé chez lui, il a été relâché.
Il revient ici aux alliés de l’UFDG de jouer leur rôle pour éviter que le conflit ne s’élargisse aux soussous. Ils n’ont pas fait de campagne de proximité dans les quartiers soussous, laissant le terrain aux fascistes de l’arc-en-ciel qui ont semé de la haine partout. Mais ils peuvent, en se faisant voir sur le terrain ou leur cellules de base, pour sensibiliser les populations soussous. De son côté, l’alliance des bâtisseurs doit envoyer des militants de tous les bords pour sensibiliser ensemble les populations que ce problème concerne l’alliance et les institutions de l’Etat. Il faut également agir pour que les commerçants soulagent ces populations qui vivent au quotidien, même si c'est en organisant des ventes à des heures précises.
Le bilan des violences ne fait qu’augmenter: un médecin d’Ignace Din nous affirme avoir compté une centaine de victimes hier, toutes peules. C’est ce matin qu’il aurait commencé à recevoir des victimes malinkés aussi mais avec des blessures légères. Il se dit horrifié de voir des femmes ayant reçu des balles entre les jambes et des garçon atteints aux jambes pour être immobilisés et infirmes à vie, comme au 28 septembre 2009. Ces pratiques prouvent bien que ce sont les criminels de 28 septembre 2009 qui sont en action aujourd’hui encore, plus d’un an après leurs récentes forfaitures, malgré l’implication de la communauté internationale !
L’ampleur des crimes a atteint un tel niveau que Sékouba et son PM Doré commencent à paniquer et cherchent une porte de sortie: dans des communiqués laconiques, ils font savoir que les éléments de l’armée ou Fossepel qui ont tiré sur les populations sont des hommes infiltrés qui ne parlent pas de langues guinéennes. Ils affirment même avoir arrêté certains de ces intrus.
La stratégie est claire, selon une confidence militaire, c’est de faire porter ces nouveaux crimes au compte de Dadis qui est déjà accusé dans ce sens pour les crimes passés. « Ils veulent
présenter des jeunes forestiers arrêtés après le démantèlement du camp des milices forestières de Forecariah », nous dit-il.
Cependant, tout le monde sait que Dadis n’a rien à avoir avec ce qui se passe en Guinée depuis le début de cette transition.
Michel Kamano du Conseil économique et social qui revient de la Guinée forestière affirme qu’il y a une activité intense à Guekédou, Macenta et N’Zérékoré pour opposer des populations qui vivent paisiblement ensemble depuis des années. Il a fait son intervention dans le journal de 18:30 d'aujourd'hui de RFI.
Pour toutes ces raisons, il faut stopper la monté des fascistes anti-peuls au pouvoir qui ne sera jamais acceptée par la communauté peule, quitte à se battre aussi, armes en main.
On nous dit du côté de Dakar que les troupes françaises ont intensifié leurs préparatifs de possibles intervention. Pour aider Alpha et leurs ressortissants ou protéger les populations civiles livrées à une armée tribale ?
RFI nous livre des images d’un homme tué à bout portant par l’armée sous les ordres de Sékouba et d’Alpha Condé.