26 Juillet 2012
L’ancien Premier ministre de la Guinée, Sidya Touré, également président de
l’Union des forces républicaines (UFR, opposition), a été reçu à Paris par la directrice d’Afrique et de l’Océan indien du Ministère français des Affaires étrangères, Elisabeth Barbier, a appris
mardi la PANA de source digne de foi.
L’entretien entre M. Touré, une des figures influentes de l’opposition guinéenne
et Mme Barbier a porté sur les moyens possibles pour débloquer l’organisation des élections législatives en Guinée, près de 18 mois après le scrutin présidentiel.
Regroupée autour de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou
Dalein Diallo et de l’UFR, l’opposition guinéenne pose comme condition à la tenue des élections législatives une nouvelle composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et
le retour à l’ancien fichier électoral. Deux revendications que le pouvoir du président Alpha Condé refuse de satisfaire, estimant qu’elles relèvent de manœuvres dilatoires de l’opposition qui ne
veut pas aller aux élections.
«La France a compris que la situation était totalement bloquée. Mme Barbier a
donc rencontré Sidya Touré pour explorer avec lui les voies de sortie de la crise. Mais, le vrai problème reste la volonté du président Alpha Condé d’organiser les législatives», a indiqué une
source proche de l’entretien entre l’opposant guinéen et la représentante du Quai d’Orsay.
Après une série de reports, les élections législatives ont été fixées au mois de
septembre prochain, une date qui suscite le scepticisme des opposants guinéens.