3 Mai 2012
Le Palais du peuple de Conakry situé dans la commune de Kaloum a servi de cadre ce
mardi 1er Mai à la journée internationale du travail à l’image des autres pays du monde.
Une occasion pour les huit centrales syndicales du pays de fustiger les actes du
gouvernement d’Alpha Condé. Des actes qui se résument selon le secrétaire général de la puissante centrale syndicale du pays à savoir la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG)
à la tentative de déstabilisation du syndicat guinéen, les agressions contre les leaders syndicaux, la création de syndicats fantômes, les tracasseries policières perpétrées à travers des
barrages érigés en toute impunité dans tout le pays, l’ingérence des autorités administratives dans les affaires syndicales. Prenant la parole pour la circonstance, le secrétaire général de la
CNTG Amadou Diallo a dans un langage clair déclaré ceci : « Aujourd’hui encore, le Mouvement Syndical Guinéen souffre profondément de tentatives de division et de déstabilisation surtout depuis
le sixième congrès de la CNTG. Comme si cela ne suffit pas, le syndicat guinéen assiste à des scènes intolérables telles la création de syndicats fantômes » regrette t-il avant de poursuivre: «
Nous ne cesserons de dénoncer à la face du monde les infinis harcèlements à travers des convocations intempestives dans les tribunaux, des menaces de licenciements de nos délégués dans les
entreprises et des tentatives de fermeture de la Bourse du Travail par des autorités administratives et judiciaires. Nous sommes régulièrement en proie à l’expression d’un véritable mépris de la
part de certaines autorités publiques qui, soit intimident, soit s’impliquent directement dans le fonctionnement des syndicats, malgré tous les droits que nous confèrent les différentes
conventions internationales ratifiées par notre pays ».
Parlant des agissements des préfets et autres gouverneurs de région, Amadou fait les
révélations suivantes : « Les travailleurs et autres organisations syndicales sont régulièrement victimes des violations flagrantes de leurs droits par certains ministres, gouverneurs, préfets et
des employeurs des secteurs mixtes et privés dont les comportements tranchent avec les engagements du pays, qu’ils ont ratifiés depuis 1959. Le changement étant irréversible, il est fondamental
de rappeler que l’heure n’est plus à la démagogie, au favoritisme, à l’expression d’un quelconque tribalisme ou de haine raciale dans nos comportements, mais plutôt le moment de rassembler dans
un élan de patriotisme et de solidarité de tous les Guinéens afin de concrétiser les vœux ardents du peuple. Nous invitons les autorités à prendre en compte les préoccupations des populations
liées à la pauvreté galopante, à l’obscurantisme, à l’insécurité physique, alimentaire, sanitaire et énergétique », lance t-il.
koaci.com