31 Décembre 2011
Quelque 4.000 militaires guinéens seront mis à la retraite samedi, une mesure mise en oeuvre avec le soutien du
Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) dans le cadre de la réforme de l'armée guinéenne, a annoncé jeudi soir le ministre guinéen de la Défense.
"Ce sont au total 4.006 militaires de tous les grades et de tous les corps de l'armée, recrutés pour servir le pays
entre 1952 et 1975, qui vont être mis à la retraite à la date du 31 décembre", a affirmé Me Abdoul Kabèlè Camara dans une déclaration à la presse.
Parmi ces futurs retraités, figurent des militaires enrôlés avant l'indépendance de la Guinée, ex-colonie française,
en 1958.
Près de 2.000 militaires concernés par ce départ ont déjà déposé leur dossier pour la pension de retraite, dont le
montant n'a pas été précisé, alors que le délai expire le 15 janvier 2012, a dit le ministre.
L'âge légal de la retraite des militaires en Guinée varie selon les grades et peut aller jusqu'à 65 ans pour les
généraux. L'effectif total de l'armée est évalué à 12.300 hommes.
Ces futurs retraités "vont bénéficier de mesures d'accompagnement exceptionnelles allant jusqu'à quatre mois de
salaires" dont trois payés par le Pnud et le reste par l'Etat guinéen, a-t-il ajouté, avant d'évoquer le "soutien inestimable" de l'organisation onusienne dans cette opération pour un montant de
8 millions de dollars (plus de 6 millions d'euros).
Le Pnud a déclaré dans un communiqué avoir fourni l'"assistance technique et stratégique nécessaire à la
planification et au pilotage de la réforme des forces de défense et de sécurité" et un "appui technique et financier" pour notamment le "recensement biométrique de l'armée".
Le but est de faire des forces de sécurité guinéennes des "institutions plus fortes et plus respectueuses des droits
de l'Homme, totalement réconciliées avec elles-mêmes et avec les populations".
A sa prise de fonction en décembre 2010, le président guinéen Alpha Condé a promis une réforme du secteur de la
défense et de la sécurité.