31 Octobre 2011
Après un suspense lors du tirage au sort pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2012, c'est finalement dans la poule D que le "Syli" national de Guinée va évoluer, avec le Ghana, le Bostwana et le Mali.
Dans ces chaudes empoignades en perspective, seul le Botswana sera l'inconnu même si sur les deux rencontres Guinée-Botswana ont toujours tourné à l'avantage des Guinéens qui se sont qualifiés mais au vu des performances de cette équipe pendant ces éliminatoires, il faut bien se méfier.
Quant au Ghana et au Mali, des vieux "compagnons de l'indépendance", ce sont des matches de derby extrêmement enlevés.
Les vieux souvenirs nous reviennent avec le groupe politique Guinée-Ghana-Mali et les rencontres de football pour nouer et resserrer les liens d'amitié entre ces trois pays, un début d'exemple d'intégration africaine.
Toutes ces trois équipes se connaissent et se redoutent au même degré. Seule l'esbroufe ou la frime la plus forte pourra jouer sur le mental des uns et des autres.
LE SOUTIEN DES SPECTATEURS GABONAIS ?
Les Guinéens espèrent bénéficier du soutien des spectateurs gabonais pour beaucoup de ressemblances et similitudes institutionnelles, du moins dans les sigles. La déportation et l'exil de Samory Touré vont peser dans la balance sentimentale des Gabonais ? Certains Guinéens le souhaitent.
Dans cette poule, le Mali est en perte de vitesse. Les Kanouté, Mahamadou Diarra, Seydou Kéita ne sont plus que l'ombre de cette gloire passée. La revanche de Tunis. Le Ghana est en hausse mais les rencontres Guinée-Ghana sont très incertaines. Et la Guinée qui se cherche encore va avoir en tête le grand défi et la revanche d'accra 2008.
On espère que Michel Dussuyer, le bâtisseur du Syli National, trouvera encore la bonne formule et la composition idéale dans les trois mois qui lui restent et surtout le bon sens pour ramener l'équipe le plus vite possible en Afrique et non faire des stages de regroupement en Europe.
L'on ne comprendra jamais le bien-fondé de ces stages en France ou à Malaga pendant l'hiver quand on est appelé à jouer sous les climats tropicaux avec les écarts températures insupportables. Eliminer le Nigéria ne suffit pas pour dormir sur ses lauriers.
La poule A, celle de Bata, comprend la Guinée-Equatoriale, une parfaite inconnue mais une inconnue qui organise inspire prudence, la Libye qui a joué et gagné la quasi-totalité des rencontres à l'extérieur pour cause de conflit armé, le Sénégal, l'un des favoris les plus en vue de cette édition bien remonté après avoir dompté les "Lions indomptables" du Cameroun et la Zambie , toujours présente aux phases finales bon an, mal an et difficile à manipuler.
Dans la poule B, celle de Malabo, la Côte d'Ivoire est sauf catastrophe assurée d'avoir la qualification pour le second tour. Derrière la Côte d'Ivoire, la grande mêlée est confuse et le Soudan, le Burkina et l'Angola peuvent surprendre comme décevoir au gré du vent.
Dans la poule C, de Libreville, le Gabon chez lui semble déterminé à tout pour se qualifier mais l'opposition est forte avec le Maroc et la Tunisie, deux Maghrébins aux dents longues et un petit poucet, le Niger, mais qui s'est qualifié dans la négligence des grands comme l'Egypte. Le Niger doit être vu comme trouble-fête ou gâte-fête ? Sa qualification surprendrait tout le monde.
Sauf renversement spectaculaire et extraordinaire, le Sénégal et la Côte d'Ivoire vont se disputer fort cette coupe mais il faut aussi compter avec les ambitions des petits poucets.
Il convient toutefois de noter que la CAN 2012 organisée conjointement par le Gabon et par la Guinée-Equatoriale sans certaines des grosses cylindrées du foot africain perd quelque peu du punch et d'enthousiasme.
Quel que soit le niveau technique produit, il ne sera pas à la hauteur d'une CAN en l'absence de l'Egypte, du Cameroun, du Nigeria et à un niveau moindre de l'Algérie.