30 Septembre 2013
Reportés depuis trois ans, les élections législatives ont enfin été organisées le samedi 27 septembre dernier en Guinée. Mais dans l’attente des résultats, l’opposition guinéenne qui redoute déjà des fraudes ne baisse pas la garde et menace de descendre dans la rue, si rien n’est fait pour corriger certains dysfonctionnements notés lors du scrutin.
Après le scrutin du samedi dernier, c’est le calme à Conakry, en attendant la proclamation des premiers résultats. La commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé qu'elle communiquera les chiffres des résultats officiels provisoires le mercredi 2 Octobre 2013. Pour l’heure, cette commission se concentre sur les opérations de centralisation et de l’examen des résultats dans chaque circonscription électorale.
Pendant ce temps, l’opposition au régime d’Alpha Condé rivalise de vigilance et fustige déjà certaines anomalies observées. Elle redoute surtout un hold-up électoral. Lansana Kouyaté, président du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN), l’a fait ressentir à travers des propos qu’il a confiés à RFI. « Il y a des bribes d’informations qui sont remontées et qui ne nous donnent pas une totale confiance ; maintenant, cela se confirme de plus en plus : il y a eu par endroits des bulletins de vote additionnels.», a-t-il déclaré. Quant à Jean-Marie Doré, chef de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG), il a souhaité que des solutions collectives soient trouvées, pour éviter de mettre les gens dans la rue.