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Guinée-Economie: Baisse du taux de croissance de l'économie

 

 

Le taux de croissance des secteurs secondaire et tertiaire en Guinée, estimé à un objectif initial de 3,7 pour cent à fin 2010 n’a atteint que 1,9 pour cent, souligne un document de la Division de la Conjoncture du ministère de l’Economie et des Finances transmis à la PANA. Selon la même source, cette situation est consécutive «au climat d’incertitude» lié au scrutin présidentiel, organisé en deux tours, notamment en juin et novembre derniers. En revanche, cette croissance modérée a été confortée par l’évolution des volumes cumulés de production des principaux secteurs d’activité, comparés à ceux de 2009. Il s’agit d’une hausse de la production des sous-secteurs miniers de 54,1 pour cent pour l’alumine, de 41,6 pour cent pour l’or et de 1,4 pour cent pour la bauxite.

C’est la même situation pour le secteur manufacturier, notamment 40,1 pour cent pour les boissons sucrées, 9,3 pour cent pour l’eau potable.

Ces résultats sont atténués par une baisse des volumes de la production dans les autres sous-secteurs, notamment ceux du gaz (-1,9 pour cent), de l’électricité (-6,7 pour cent), des boissons alcoolisées (-8,4 pour cent), du café (-15,8 pour cent), de l’huile de palme (-16,9 pour cent), du ciment (-20,5 pour cent), du diamant (-25,4 pour cent), de la farine (-40,5 pour cent), du poisson de la pêche industrielle (-60,8 pour cent) et du cacao (-81,2 pour cent).

En 2010, l’exécution du budget indique que les dépenses ont évolué beaucoup plus vite que les recettes à cause «d’une morosité» de l’activité économique conjuguée avec l’absence des concours extérieurs.

Les recettes fiscales ont légèrement baissé de 14,9 pour cent du Produit intérieur brut (PIB) en 2009 contre 14,8 pour cent en 2010.

Cette situation est imputable en partie à la baisse de 12,7 pour cent des recettes liées à la taxe spéciale sur les produits pétroliers.

En revanche, les recettes non fiscales ont crû de 0,5 pour cent du PIB en 2009, passant à 0,7 pour cent en 2010 grâce «essentiellement au renforcement» de la capacité des directions du Trésor et du Patrimoine bâti.

Les dépenses totales ont atteint 29,9 pour cent du PIB en 2010, dont 20,7 pour cent en dépenses courantes et 8,1 pour cent en dépenses d’investissement sur les ressources propres contre 22,8 pour cent en 2009 dont 15,8 pour cent en dépenses courantes et 5,7 pour cent en investissement sur les ressources propres.

Par conséquent, le déficit hors dons a doublé de 7,4 pour cent du PIB en 2009, passant à 14,4 pour cent en 2010.

Ce déficit a été financé essentiellement par la Banque centrale, la vente des bons du Trésor aux banques commerciales et par une accumulation des arriérés extérieurs.

En décembre 2010, la masse et la base monétaire ont atteint respectivement 38,5 pour cent et 25,9 pour cent du PIB contre 26,8 pour cent et 18 pour cent en décembre 2009.

«Cette expansion monétaire» résulte essentiellement de «l’explosion des créances nettes» de l’Etat de l’ordre de 18,5 pour cent du PIB en 2009 et de3,1 pour cent en 2010.

En revanche, les avoirs extérieurs nets ont baissé de 4,9 pour cent du PIB en décembre 2009 et ont atteint 2,8 pour cent en 2010 avec un niveau des réserves internationales de 0,5 mois d’importations.

En conséquence, le taux de change moyen du Franc guinéen s’est déprécié en 2010 face respectivement au dollar et à l’euro de l’ordre de 19,7 pour cent et de 14,3 pour cent sur le marché officiel contre 30 pour cent et 23,3 pour cent sur le marché parallèle.

Le taux d’inflation en glissement annuel est passé de 7,9 pour cent en 2009 contre 20,8 pour cent en décembre 2010 à cause du renchérissement des cours des produits de première nécessité.

Les flux commerciaux avec le reste du monde indiquent une hausse des exportations qui passent de 21,9 pour cent du PIB en 2009 à 29,7 pour cent en 2010 et des importations de 31,4 pour cent du PIB en 2009 à 31,9 pour cent en 2010.

Ainsi, le solde commercial a baissé de -9,5 pour cent du PIB en 2009 et a atteint -2,2 pour cent en 2010 à cause, entre autre, de la hausse significative des prix de l’or et du diamant, combinée à la forte dépréciation du Franc guinéen face au dollar américain.

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