6 Août 2012
La fermeture de l’usine d’alumine de Fria n’est pas une solution envisageable, malgré les multiples péripéties que traverse actuellement cette unité industrielle de transformation d’alumine, a fait savoir dimanche un responsable du collège syndical des travailleurs joint au téléphone par Xinhua.
Depuis plus de quatre mois, une crise profonde provoquée par une grève générale affecte cette première usine d’alumine en terre africaine.
La revendication syndicale a débuté par le dépôt à la table de la direction de l’usine Friguia une plate-forme revendicative en 13 points qui demande l’augmentation du salaire de base.
Il s’agissait d’une augmentation jusqu’à hauteur de 400 dollars convertibles au taux du jour (2,88 millions de francs guinéens) et une prime de cherté de vie de plus d’un millions de GNF. Ceci, à l’image des expatriés russes qui y travaillent avec les Guinéens.
Selon le responsable du collège syndical, Kourouma, les salaires des travailleurs ne sont pas payés depuis quatre mois et aucune condition de vie et de travaille n’existe actuellement dans la préfecture de Fria, pouvant motiver les employés à reprendre le travaille.
Ceci signifierait, selon lui, que l’usine est presqu’ à l’arrêt de ses activités, hors mis le service minimum de maintenance des équipements actuellement assurés par certains travailleurs locaux.
A propos d’un plan de relance de l’usine, des informations concordantes indiquent que la direction générale de "Rusal alumini " ayant racheté l’usine de Fria au temps du régime défunt, aurait fait une proposition à l’actuelle équipe gouvernementale, pour l’introduction d’un projet minier "Dian-Dian" dans le capitale de Friguia à hauteur de 50 millions de dollars américains, afin de sauver Friguia qui serait en faillite.
Toutefois, le gouvernement n’a fait aucune communication sur cette proposition de relance des activités de l’usine d’alumine de Fria, qui meut à petit feu, dit-on.
Dans la préfecture de Fria, environ 50.000 habitants dépendent directement ou indirectement du fonctionnement de l’usine, avec un personnel estimé à plus de 3.500 travailleurs à temps plein et des milliers d’emplois sous traitants.
"Je pense que la crise que traverse l’usine de Fria est un problème d’envergure nationale", a dit le syndicaliste, avant de prévenir que si rien n’est fait par les autorités et les responsables de l’usine, "On risque de vivre une catastrophe humanitaire" sans précédant.
Les statuts juridiques de l’usine de Fria, a rappelé le syndicaliste, stipulent que l’usine appartient en totalité à l’entreprise russe "Rusal", suite à la vente à vil prix de l’entreprise par certains cadres guinéens, sans aucune réserve relative aux dispositions du code minier en vigueur à l’époque.
Pour résoudre le problème le collège syndical appelle le gouvernement guinéen à s’impliquer activement dans la recherche d’un consensus entre la direction et les travailleurs, afin d’éviter un arrêt définitif de l’usine de Fria. Ceci, dans l’intérêt des familles et des populations de la ville de Fria, dans l’intérêt des Russes et de l’économie guinéenne, a conclu notre interlocuteur.
"Je pense que l’Etat peut envisager la "gestion transitoire" de l’usine de Fria par des cadres guinéens compétents et rompus à la tâches, en attendant de trouver un compromis entre toutes les parties prenantes de la crise", préconise M. Kourouma.