Guinée: Hyperdynamics en veut encore!

Alors que le MoU signé en septembre par Conakry et Hyperdynamics prend fin le 11 mars, les deux parties affûtent leurs armes pour négocier un nouveau contrat.

Selon nos sources, le ministre guinéen des mines et du pétrole, Mamadou Thiam, a récemment engagé le cabinet français Gide Loyrette Nouel pour l’assister dans la négociation avec Hyperdynamics.

Le groupe américain a négocié le 11 septembre - et pour une durée de six mois - un Memorandum of Understanding (MoU) qui modifiait la superficie de son périmètre dans l'offshore guinéen.

Sur cette base, l’un des avocats du cabinet Gide Loyrette Nouel, Nicolas Bonnefoy, était à Conakry du 24 au 26 février pour travailler sur un avenant au contrat de partage de production (PSC) original d'Hyperdynamics.

Le cabinet Gide doit rendre dans le courant de cette semaine une note de synthèse sur cet avenant, qui définira notamment la durée du contrat et le périmètre d'exploration. Gide va également étudier les accords du même type conclus dans la région pour que Conakry ait des éléments de comparaison.

De son côté, le PDG de la société texane Ray Leonard est arrivé à Conakry le 1er mars pour finaliser les négociations avec la Guinée avant l’expiration du MoU le 11 mars. C’est d'ailleurs déplacement de la dernière chance…

Le contrat de partage de production qu'Hyperdynamics a signé par le passé n'a jamais été validé par la partie guinéenne. De plus, l’accord de collaboration qu’a déjà conclu Hyperdynamics avec Dana Petroleum et celui en cours avec Repsol devront, selon le code minier guinéen, obtenir l’accord de Conakry.

Du point de vue légal, la position du groupe texan est donc très fragile en Guinée. Celui-ci peut néanmoins se prévaloir du soutien de la diplomatie américaine : l’ancien sous secrétaire d’Etat aux affaires africaines, Herman Cohen, est l’un des membres de son conseil d’administration.