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La Guinée nouvelle

Guinée : la renégociation des contrats miniers au centre des arguments électoraux

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Les deux candidats au second tour du scrutin présidentiel ont tous le même point de vue sur le dossier. Il faut réviser les contrats miniers après les consultations électorales présidentielles.

Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo a été le premier à ouvrir le bal. En plein week end, le candidat au score de 43,69% au premier tour, à indiqué qu’il ne lésinera pas sur la révision des deals miniers ficelés du temps de Conté à celui du général Sékouba Konaté.

« Si les Guinéens me donnent la légitimité de parler et d’agir au nom du peuple de Guinée, je vais m’assurer que les intérêts de la Guinée ont été bien défendus et sont bien protégés dans les contrats miniers », avait déclaré Cellou Dalein Diallo, dimanche 1er août. Dans un langage très clair, M.Diallo, s’est fait comprendre. Tous les accords miniers seront revus. Mais y compris celui de Rusal-Friguia signé lorsqu’il était lui-même aux affaires à la Primature et qui reste l’un des plus décriés depuis la prise du pouvoir par la junte militaire en 2008 ? Seul lui-même sera en mesure de nous répondre avec exactitude.  

Son rival Alpha Condé entend s’aventurer dans le même sens. Dans l’une de ses rares interview accordée cette fois à l’agence de presse britannique Reuters, le candidat du RPG promet de réviser les contrats s’il bénéficie du suffrage majoritaire des Guinéens. Cette révision, d’après le candidat, sera par des équipes d’experts composées de représentants de l’Etat et des compagnies concernées. « Nous accepterons les contrats gagnant-gagnant. Mais s’ils ne le sont pas, nous les renégocierons avec les sociétés concernées », a déclaré Alpha Condé à Reuters. Et Condé d’ajouter que ces manœuvres se feront dans le respect des lois internationales relatives aux affaires. « Nous n’allons pas annuler les contrats mais nous allons les renégocier », a-t-il précisé.

Les deux candidats semblent avoir misé sur le secteur qui représente plus de 85% des recettes d’exportation et un peu plus de 15 du Produit Intérieure Brut. Plus qu’un argument électoral, il faudra donc réelle volonté politique pour joindre l’acte à la parole.

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