9 Août 2012
Le Conseil national de transition (CNT, organe législatif de la transition), engagé dans une large consultation avec différents acteurs politiques et sociaux depuis plusieurs semaines, pourrait opter pour une "femme ou une personne étrangère" pour la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et ce, conformément aux suggestions faites par certaines entités politiques.
La commission de réconciliation nationale, de solidarité et de droits de l'Homme du CNT, après avoir travaillé sur un certain nombre
de propositions de sortie de crise soumises par les leaders de l'opposition radicale, ceux du centre et de la mouvance présidentielle, les sages et les associations de jeunes et de femmes, ainsi
que la société civile, ont adressé un rapport de synthèse à la plénière de l'institution pour correction et adoption éventuelle.
Face donc à la situation sociopolitique préoccupante qui prévaut actuellement en Guinée, eu égard au retard causé dans l'organisation
des élections législatives, les conseillers nationaux du CNT ont planché sur les aspects techniques et institutionnels relatifs à tout le processus électoral.
Selon le rapport de l'inter commission tenant compte du cadre juridique et institutionnel de la CENI et au vu du récent rapport
d'audit de l'Organisation internationale de Francophonie (OIF), des recommandations ont été adressées à la plénière et à l'ensemble des conseillers nationaux.
A propos de l'aspect technique, le rapport de l'inter commission a recommandé le respect de l'article 16 et suivant du code électoral
relatif à la révision des listes électorales, la transparence dans le déroulement des opérations électorales, l'impartialité et la neutralité des organes électoraux et le respect de la mission de
service public par la CENI.
Sur le plan institutionnel, les membres du CNT ont préconisé la prise en compte de plusieurs volets importants de la problématique des
élections, notamment la révision de l'article 162 du code électoral, la recomposition de la CENI sur une base partiale entre mouvance et l'opposition et l'élaboration puis l'adoption de la loi
organique prévue par l'article 133 de la constitution relative à l'organisation et au fonctionnement de la CENI.
Le premier vice-président du CNT Albert David Gomez a précisé qu'une plénière serait convoquée dans les jours à venir afin de discuter
et d'adopter le rapport final, qui sera adressé à l'exécutif pour promulgation dans l'intérêt supérieur du pays.