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Guinée: Le temps des représailles

 

 

Après l’attaque militaire du 19 juillet dernier contre la résidence privée du président Alpha Conde, des proches du général Sékouba Konaté ont été inculpés par la justice. Sur la quarantaine de personnes accusées d’avoir participé à la tentative de putsch contre le président guinéen Alpha Condé, 16 personnes dont 9 militaires et un civil, ont été présentées au juge du Tribunal de première instance de Dixin, banlieue de Conakry. 
Selon l’Afp, citant une source sous anonymat, après les auditions, ces dernières ont été ont été inculpées, pour «tentative d'assassinat du chef de l'Etat» et placées aussitôt en détention dans une prison. Parmi ces personnes principalement poursuivies selon l’Afp pour «association de malfaiteurs, attentat contre la sûreté de l'Etat, assassinat sur la personne d’un des gardes du corps du président de la République, tentative d'assassinat», on retrouve des proches du général Sékouba Konaté qui a dirigé la transition dans ce pays, suite à la vacance survenue lors de l’attentat dont avait été victime le capitaine Moussa Dadis Camara.

L’on peut ainsi citer le général Nouhou Thiam, ancien chef d'état-major des forces armées, le commandant Sidiki Camara dit "De Gaulle", ex-aide de camp de Sékouba Konaté, les colonels Sambaougou Damankan, Issiagha Camara, Boubacar Gassimou Barry, Mohamed Sow et Lassiné Doumbouya, tous réputés proches du général Sekouba Konaté. D’autres chefs d’accusations comme «la détention illégale d'armes de guerre et de munitions» et les «destructions d'édifices et de biens mobiliers et complicité», sont aussi mis sur le compte de ces personnes qui font parti des 38 personnes dont 25 militaires et 13 civils arrêtées lors de l’attaque qui avisé la résidence du président Alpha Condé le 19 juillet dernier. L’inculpation de ces 16 personnes fait suite à la mise aux arrêts d’un certains nombre d’officiers accusés d’avoir participé à cette attaque qui avait fait un mort et deux blessés dans les rangs de la garde présidentielle.

Le commandant Alpha Oumar Diallo dit AOB, qui fut l’aide de camp de l'ancien président Lansana Conté (1984-2008), aurait également été arrêté. Pour l’heure, selon des sources militaires interrogées par l’Afp, les militaires sont détenus au siège de l'état-major de la gendarmerie nationale à Conakry.
Dans la foulée de ces évènements, la maison de la fille de Cellou Dalein Diallo, Oumou Dalein Diallo, adversaire de Alpha Condé à la présidentielle avait été perquisitionnée deux jours après l’attaque. Son époux ainsi que plusieurs proches de la famille ont été arrêtés avant d’être relaxés quelques heures plus tard. Depuis Dakar où il se trouvait, le candidat malheureux à l’élection présidentielle s’était montré préoccupé. «Cette attaque est déplorable et je souhaite qu'elle n'affecte pas l'unité de la nation, le processus démocratique et le tissu social déjà fragilisés.»

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