22 Avril 2011
L'organe de régulation des médias de la Guinée, le Conseil National de la Communication
(CNC,) a le 13 avril 2011, déploré le refus des médias d'Etat d'assurer la couverture médiatique des activités des partis d'opposition du pays.
Le correspondant en Guinée de la Fondation pour les médias en Afrique de l'Ouest (MFWA) a rapporté que
les médias d'Etat, à savoir la Radio et Télévision Guinéenne (RTG), le quotidien national "Horoya", l'Agence Guinéenne de Presse (AGP) et les radios rurales, ont une longue tradition d'orienter
leurs émissions et la couverture de l'actualité en faveur du pouvoir.
Un communiqué du CNC signé par sa présidente, Madame Martine Condé, a rappelé aux médias d'Etat que
"l'accès des Partis politiques, des syndicats, des ONG et du simple citoyen à tous les médias du service public est un droit inaliénable (. . .)."
Les journalistes qui travaillent dans les medias d'Etat en Guinée ont depuis l'indépendance du pays en
1958 fonctionné sous le strict contrôle de l'Etat-parti ou des juntes militaires qui y ont succédé. Les médias d'Etat n'ont pas eu la latitude d'exercer l'indépendance de la ligne éditoriale.
Toutefois, dans un nouveau contexte de développement de gouvernance démocratique, l'asservissement des médias d'Etat au pouvoir fait de plus en plus l'objet de pression
publique.
Le CNC s'est fixé, entre autres objectifs, l'encouragement d'une presse libre, indépendante et
respectueuse des règles d'éthique et de déontologie, afin de consolider la démocratie en Guinée.