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La Guinée nouvelle

Guinée : nuages sur le printemps électoral guinéen

 

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Le second tour de la présidentielle en Guinée, initialement prévu le 18 juillet, a été reporté sine die jetant une ombre de doute sur le printemps démocratique qui avait gagné ces dernières semaines.


Un second tour repoussé sine die par la CENI et une confrontation électorale qui pourrait intervenir en pleine saison des pluies. Contre toute attente et malgré les tentatives des acteurs du processus électoral à faire respecter le calendrier électoral, les Guinéens ne pourront voter qu’à partir de début août prochain. La Cour suprême qui avait huit jours après la proclamation des premiers résultats officiels qui remonte au 2 juillet dernier pour recevoir les recours des partis politiques sera forclose dès samedi 10 juillet.

 

Ce report inopiné du scrutin présidentiel qui intervient au lendemain de la visite officielle en Guinée du président malien, Amadou Toumani Touré, venu « conseiller » son homologue et frère d’arme, dissipe du coup le climat délétère qui s’est emparé du paysage politique au lendemain de la publication officielle des résultats. A Conakry, bon nombre d’observateurs se demandent l’opportunité de ce report du second tour présidentiel qui retarde le passage du pouvoir de la junte militaire guinéenne au régime civil. « Personne ne comprend les raisons de ce report que rien ne justifie. Les institutions marchent bien et la Cour suprême fonctionne et ne subit aucune pression » a commenté une source officielle guinéenne, ce samedi 10 juillet. Le report de cette présidentielle guinéenne n’a pas suscité pour l’instant de réaction du côté des états major politiques engagés dans la course.

 

Pour rappel, le 27 juin dernier, plus de 3 millions de guinéens ont participé au premier tour de ce scrutin démocratique. L’ex premier ministre Cellou Dalein Diallo est arrivé premier, devant Alpha Condé, opposant historique. Un classement contesté par Sidya Touré qui revendique la deuxième place, accusant la CENI et le général Konaté d’avoir favorisé Alpha Condé. D’où la crise au sommet et la menace de démission brandie par le général, président de la transition. Revigoré par le soutien de Barack Obama et les encouragements de la France, le successeur de Dadis Camara ira certainement jusqu’au bout.

 

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