22 Mars 2011
Un arsenal d'armes lourdes et de
munitions ultra- sophistiquées a été saisi dans la nuit de samedi à dimanche dernier à Siguiri (Haute Guinée) par les forces guinéennes de sécurité. Conakry qui sonne l'alerte sur ses
frontières soupçonne des lobbies puissants de trafiquants d'armes tapies dans l'ombre visant à saper la paix civile intérieure.
Moins de
cent jours après la prise de pouvoir du chef de l'Etat guinéen,Alpha Condé, les forces spéciales de sécurité ont frappé un grand coup à Siguiri ( région de Haute Guinée) en découvrant un
important arsenal d'armes de guerre, convoyé à bord d'un véhicule. Grâce à la vigilance des éléments de la gendarmerie nationale et les services de renseignement, qui surveillaient depuis
plusieurs mois l'axe Conakry -Siguiri- Bamako. Une source sécuritaire officielle, contactée par Les Afriques, a affirmé que la zone est très fréquentée par les réseaux organisés
excellant dans la criminalité transfrontalière guinéo-malienne. Les forces de sécurité qui ont lancé dès dimanche l'assaut contre les auteurs de ce trafic ont sonné l'alerte pour stopper la
menace qui pèse sur le pays. Une enquête a été ouverte aussitôt après par l'état major de la gendarmerie nationale.
"Nous ne badinons pas avec la concorde civile, l'intégrité territoriale. Nous avons convoqué une réunion d'urgence pour coordonner les forces de sécurité militaire, paramilitaires et
policières" a commenté notre source.
Dans certains salons bien connectés de Conakry, on voit plutôt derrière cette découverte d'arsenal d'armes lourdes la main des "ennemis" du nouveau régime qui a déclaré la guerre à la mafia
politico-affairiste du pays.
Mi- février, une frange de la presse locale avait fait état de recrutement de rebelles libériens, nigérians et sierra-léonais par de hauts dignitaires guinéens, issus de l'opposition, qui avaient
quitté le pays au lendemain de l'investiture du président Alpha Condé. Des informations balayées d'un revers de main par l'entourage proche de ces dignitaires cités par les
médias.
Cette saisie d'armes lourdes intervient à la veille du voyage officiel à Paris du chef de l'Etat, Alpha Condé du 22 au 25 mars. Pour rappel, une
importante saisie d’armes lourdes avait été opérée le 8 février dernier par la douane malienne à Sébéninkoro, au sud-ouest de Bamako.