Jean Ping à Conakry cet après midi pour désamorcer la bombe

Le général Sékouba Konaté qui aurait démissionné avant de reconsidérer sa position a reçu, mardi 6 juillet, au palais membres du gouvernement de transition, dignitaires religieux et politiques du pays pour sauver le processus électoral en cours...

Les critiques de l’un des candidats malheureux, recalé dès le premier tour des élections présidentielles guinéennes, ont provoqué un gros désordre au sommet de l’autorité de la transition. Se sentant visé, le général Sékouba Konaté aurait voulu démissionner. Les rumeurs étaient persistantes durant toute l’après midi du lundi. Selon des sources autorisées, le président aurait effectivement demandé qu’on le décharge de ses fonctions de président de la transition pour «convenances personnelles». Le président Konaté aurait même rédigé sa lettre de démission avant d’en informer le chef de gouvernement, Jean Marie Doré, qu’il avait reçu à la veille avec l’ensemble des membres du gouvernement. «Son honneur a été atteint, suite aux déclarations d’accusation contre sa personne et injures proférées par les partisans du candidat Sidya Touré, arrivé troisième au terme du premier tour présidentiel».

Le premier ministre a pesé de tout son poids pour le convaincre de revenir sur sa décision afin de sauver le processus électoral en cours. Par ailleurs, il semble d’après les informations, que le président Abdoulaye Wade du Sénégal aurait eu des échanges téléphoniques avec le Général. Il en est de mêmes des chancelleries américaine, française et marocaine via leurs cabinets présidentiels respectifs. Les Etats Unis qui encadrent et sécurisent le processus électoral guinéen se sont beaucoup investis dans cette «crise».

Pour sa part, Jean Ping, le président de la commission de l’Union africaine, est attendu cet après midi dans la capitale guinéenne en vue de désamorcer la bombe déclenchée par Sidya Touré. L’homme par qui le scandale est arrivé est vertement critiqué aujourd’hui par l’homme de la rue. Selon les observateurs, les atouts d’être l’arbitre du jeu politique au second tour sont compromis.