M. Kadhafi a proposé de copier le modèle de la partition qui a donné naissance en 1947 au Pakistan, qui s'est détaché de l'Inde.
«La situation douloureuse que vit le Nigeria actuellement ressemble beaucoup à la situation du sous-continent indien avant 1947, lors des massacres entre hindous et musulmans auxquels a mis fin Mohamed Ali Jinnah, qui a fondé un État pour les musulmans qu'il a appelé le Pakistan», a dit le chef d'État libyen, lors d'une rencontre avec des étudiants africains lundi.
«La seule chose qui pourrait faire cesser (les violences) au Nigeria est l'apparition d'un autre Mohamed Ali Jinnah, qui établisse un État pour les musulmans et un autre pour les chrétiens», a-t-il dit.
Le dirigeant libyen, président de l'Union africaine il y a encore quelques semaines, a appelé l'ex-président du Nigeria Olusegun Obasanjo «à jouer le rôle de Mohamed Ali Jinnah côté chrétien».
Il a souligné qu'un tel règlement devait intervenir dans un climat «cordial et non pas dans la violence», et permettre de «fixer les frontières de chaque État» et partager les ressources «de manière pacifique et par la négociation fraternelle».
Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec environ 150 millions d'habitants, a vécu la semaine dernière des violences communautaires meurtrières dans l'État du Plateau (centre).
Le pays est divisé pratiquement au centre entre le nord musulman et le sud chrétien et animiste. L'État du Plateau avec sa capitale Jos constitue la ligne de démarcation entre le nord et le sud.