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La Guinée nouvelle

L’UFDG boude la commission chargée de fixer les compétences de l’administration en période électorale

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L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a claqué la porte, ce vendredi, au sein de la commission inter- institutionnelle créée, lundi, par le Premier ministre, Jean Marie Doré, pour se pencher sur l’élaboration d’un projet de décret fixant les « compétences techniques » de l’administration publique en matière électorale.

L’ex ministre de la réconciliation nationale sous le régime défunt, Bah Oury, également fondateur de l’UFDG, s’est défendu en disant qu’il ne souhaite pas que la CENI soit la coupe du Ministère de l’administration du Territoire et des affaires politiques (MATAP), en dépit de ses prérogatives.

Selon les textes, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) est chargée de l’organisation et de la supervision des élections en Guinée avec le Ministère de l’administration du Territoire et des affaires politiques qui lui apporte l’assistance technique.

Depuis la fixation du second tour de la présidentielle, le 19 septembre 2010, la participation des gouverneurs, préfets et sous- préfets des régions divise les acteurs politiques.

D’un coté, le candidat Cellou Dalein Diallo et la CENI sont hostiles à l’implication de l’administration publique dans l’organisation du second tour, estimant que celle- ci a souvent favorisé l’ancien parti au pouvoir au cours des précédentes élections.

De l’autre coté, le candidat Alpha Condé et le Premier ministre, Jean Marie Doré, sont favorables à l’implication de l’administration publique dans l’organisation du second tour, arguant que la CENI n’a pas été conséquente au premier tour.

La semaine écoulée, Jean Marie Doré avait tenté de modifier la nouvelle constitution pour donner plus de rôle au MATAP dans la gestion des élections. Mais sa démarche a fait l’objet de vives critiques. De nombreux Guinéens sont même allés jusqu’à demander son limogeage.

Pour rectifier le tir, le Premier ministre a réuni les partisans et détracteurs de son projet pour mettre en place une autre commission chargée de fixer les compétences techniques de MATAP.

De son coté, la CENI s’est montrée hostile au projet du Premier ministre, estimant qu’elle ne cautionnera jamais l’idée saugrenue de modifier le protocole d’accord en un quelconque décret d’application.

« Nous sommes dans un État, tout acteur devra jouer son strict rôle sans marcher sur la platebande de l’autre » a indiqué le chargé de la communication de la CENI, qui a ajouté aussi que ce protocole d’accord donne pleine satisfaction aux deux parties (CENI et MATAP.

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