24 Décembre 2010
La Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest a décidé de couper l'accès de Laurent Gbagbo aux fonds destinés
à la Côte d'Ivoire, accentuant ainsi la pression sur le président sortant qui refuse de céder les rênes du pouvoir sur fond de violences post-électorales.
La décision prise par la BCEAO jeudi soir lors d'une réunion d'urgence va compliquer les efforts de Laurent Ggagbo visant à
payer les fonctionnaires et les soldats. Les alliés d'Alassane Ouattara, dont la victoire à la présidentielle a été reconnue par la communauté internationale, espèrent que cette mesure ouvrira la
voie à des défections en masse si les gens ne reçoivent pas leur salaire.
Si Alassane Ouattara dispose du
soutien de la communauté internationale, Laurent Gbagbo contrôle encore les forces armées. Jeudi soir, la télévision d'Etat a disparu des écrans dans au moins six villes, selon des habitants,
mais continuait à être reçue à Abidjan.
Au moins 173 personnes ont été tuées
et 90 torturées ou maltraitées entre le 16 et le 21 décembre, selon l'ONU, dans des violences ayant suivi la proclamation des résultats de la présidentielle en Côte d'Ivoire, suscitant la crainte
d'un retour à la guerre civile.