6 Novembre 2010
L'élevage aquitain et départemental pris comme exemple par un représentant de l'agriculture guinéen. Les partenariats se forgent via l'agriculture.
Docteur vétérinaire et directeur préfectoral de l'élevage en Guinée, M. Barry vient de passer un mois dans le département en mission officielle. Mandaté par le gouvernement guinéen, son voyage avait pour objectif « le suivi des exploitations agricoles (et des élevages en particulier) et leur environnement économique ».
Une mission rendue possible grâce d'abord à l'AFDI 47 (Agriculteurs français et développement international) présidé par Patrice Ebrard, qui lui-même a longtemps été en poste en Guinée et connaît M. Barry de longue date. L'AFDI est composé de professionnels du monde agricole et rural qui travaillent au développement rural et à l'amélioration des techniques et pratiques agricoles dans les pays en développement. L'AFDI 47 travaille en Afrique essentiellement avec le Togo et le Bénin.
Pour Patrice Ebrard et Véronique Carrière, ce travail est « un échange et une coopération pas seulement Nord-Sud, mais également Sud-Nord. Nous avons aussi beaucoup à apprendre des pratiques africaines. » C'est la première fois qu'une telle mission était organisée pour un Guinéen, un voyage officiel financé par un éleveur local, M. Thierno Saidou Diallo.
Outre une tournée sur plusieurs exploitations du département, dont cinq exploitations d'élevage, M. Barry s'est aussi, entre autres, rendu au conseil général où il a rencontré Raymond Girardi, vice-président en charge de l'agriculture. Ce dernier espère maintenant que la Blonde d'Aquitaine aille enrichir l'élevage bovin guinéen aux côtés de la N'dama, la race locale.
« À partir de ce que j'ai vu ici, je vais tout faire pour persuader M. Diallo d'expérimenter la Blonde d'Aquitaine chez moi », l'a assuré M. Barry parlant d'importer un couple de la race.