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LE FAIRPLAY EN POLITIQUE : SAVOIR ACCEPTER SA DÉFAITE

Candidat Malheureux  à la présidentielle de 2010 en Guinée, Cellou Dalein Diallo a immédiatement accepté sa défaite. Il s’est empressé  de déclarer dans un communiqué qu’il  ne pouvait que se conformer aux décisions légales qui  confirmaient  la victoire de son adversaire Alpha Condé.

Et pourtant Cellou Dalein Diallo avait des raisons solides pour contester ces élections et s’autoproclamer vainqueur.
Favori incontesté, Cellou Dalein Diallo était arrivé en tête au premier tour  avec 43,69% des voix exprimées contre 18,25% pour son dauphin Alpha Condé. Au second tour  Cellou Dalein Diallo s’alliera avec Sydia Touré(arrivé troisième au premier tour  avec 13,62% des suffrages).Dès lors la victoire de cellou dalein diallo semble inévitable, mais à la surprise générale, c’est  Alpha condé qui  arrive en tête du second tour  avec 52,52% des voix, contre 47,48% pour cellou Dalein Diallo.

Juste  après l'annonce de la victoire de M. Condé, les partisans de M. Diallo avaient envahi les rues, dressé des barrages et affronté, à coups de pierre, les forces de l'ordre. La réaction des partisans de cellou faisaient suite aux soupçons de fraudes massives, surtout en Haute-Guinée, un des fiefs d'Alpha Condé  où  ‘’les partisans  de cellou avaient  été  empêchés de voter’’.

Cellou Dalein Diallo aurait pu encourager ses partisans à descendre dans les rues, mais d’un  zeste d’élégance et de patriotisme ,il exhortait ses militants à « rester dans leurs maisons » et à ne pas manifester dans les rues, « quel que soit le résultat » « Nous ne voulons pas qu’il y ait de la violence dans ce pays » déclarait-il.
Pour lui : ‘’Il y a eu bourrage d'urnes en Haute-Guinée et en Guinée forestière. Je me suis rangé aux résultats pour préserver la paix et l'unité nationale. La contestation des résultats impliquait leur refus par mes partisans, qui sont des jeunes nerveux et déterminés. Les affrontements auraient été préjudiciables à l'unité nationale, la majorité de mes partisans étant issus d'une ethnie, les Peuls’’

"L'attachement à la paix et à la Guinée une et indivisible nous commande d'étouffer notre frustration et nos souffrances pour rester calme et serein et d'éviter toute forme de violence"
En d’autres termes, cellou a préféré  s’effacer pour ne pas plonger son pays dans le chaos.car il pense que : «  Il y a déjà eu trop de violences politiques, trop de morts. Et il ‘’ ne voudrait pas être responsable d’un nouveau bain de sang. ‘’

Abdou Diouf, en l’an 2000, au Sénégal, a reconnu sa défaite et transmis le pouvoir à Abdoulaye Wade. en 2000, Jerry Rawlings cède le pouvoir à John koufuor vainqueur de la présidentielle. En 1996, au Bénin, Nicéphore Soglo a admis sa défaite, face à Mathieu Kérékou. Durant ses deux mandats de 1996 à 2006, le président Kérékou a respecté de manière stricte la séparation des pouvoirs. Contrairement à d'autres chefs d'État africains, Kérékou n'a pas  modifier la Constitution qui limite l'âge auquel il est possible d'accéder à la présidence ainsi que de briguer plus de deux mandats. 

Tous ces présidents qui ont accepté leur défaite, n’en sont pas morts pour autant. Ils circulent paisiblement dans leur pays et ont gardé l’estime de leur population.A la proclamation des résultats finaux de la présidentielle du 12 mars 2011 au Niger, l’ancien premier ministre,  Seyni Oumarou candidat malheureux à la présidentielle s’est empressé de  rendre visite à son adversaire victorieux, pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance. Il déclarait ainsi : « Que Dieu l’assiste dans tout ce qu’il entreprendra de bien pour ce pays ! »

Nana Akufo-Addo avait toutes les raisons du monde pour  contester ces résultats, il pouvait notamment brandir les problèmes  rencontrés par les électeurs du district de Tain, dans le Nord-Ouest de la Région de Brong Ahafo.Mais d’un zeste d’élégance et de patriotisme ,pour l’intérêt suprême de la nation   Nana Akufo-Addo accepta sa défaite et félicita son adversaire pour sa brillante élection. Et depuis le pays connait une croissance économique fulgurante.
Tandis qu’au Zimbabwe, au Kenya, en côte d’ivoire….où  certaines personnes ont décidé de s’accrocher au pouvoir, les conflits post et pré électoraux ont décimé  la population, l’unité nationale s’est fissurée  et le pays s’est divisé, la misère s’est installé, l’économie tourne au ralentir, on est parfois au bord de la guerre civile.
Comme disait jean Baptiste-placca dans une chronique : «  Au fond, quand on y pense, voler les élections ou se cramponner au pouvoir, en dépit d’une défaite incontestable dans les urnes, pourrait bien constituer un crime contre le développement. »

Vivement que tous les dirigeants africains puissent apprendre  à privilégier l’intérêt suprême de la nation  au détriment de leurs intérêts personnels et égoïstes .Après tout, faire des concessions pour épargner son peuple de la souffrance, de la misère, de la guerre, de la récession économique, de la division …. C’est aussi faire preuve de patriotisme. C’est ça, le fairplay en politique : savoir accepter sa défaite et avoir L’élégance de s’effacer pour éviter le chaos.

Et pourtant seyni avait la possibilité de refuser les résultats et de jeter ses fidèles dans la rue. D’autant plus qu’il ne manquait pas de motifs de recours. Mais par amour de la patrie, d’un sursaut, d’un zeste d’élégance Seyni oumarou a  préféré s’effacer pour ne pas plonger son pays dans le chaos.

Au Ghana, Nana Akufo-Addo était  arrivé en tête au premier de l’élection présidentielle de 2008 avec   49,13% des suffrages, contre 47,92%  pour John Atta Mills.Au second tour Nana Akufo-Addo s’inclina finalement face à  Atta Mills  qui a été déclaré officiellement élu le 3 janvier 2009, avec une avance de moins d'1 % des suffrages exprimés sur son rival.( 49,77 % pour Nana et 50,23 % pour Atta mills. soit 0,23% de différence)

 

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F
<br /> <br /> C'est constructif de publier de telles choses...<br /> <br /> <br /> <br />
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