12 Mars 2010
A l’approche de l’anniversaire des 10 ans de pouvoir de l’alternance, nous avons tendu notre micro à l’homme de la rue pour recueillir ses impressions.
Pour Mansour Diongue, un étudiant rencontré sur le campus, il y a eu beaucoup de changements depuis l’avènement de l’alternance au pouvoir, notamment dans « les infrastructures, avec la
construction des échangeurs, l’autoroute, l’éducation avec la construction des écoles qui en même temps à créé de l’emploi » il poursuit en disant : « prenez la santé par
exemple ; il y a le plan Sesame qui donne aux personnes du troisième âge un accès gratuit au traitement ». Il note en passant le plan Reva qui permet de limiter voir éradiquer
l’immigration clandestine. Il souligne toutefois que toutes les promesses ne sont pas tenues néanmoins des efforts sont en train d’être faits dans le domaine de l’accès des jeunes à l’emploi.
Bref pour lui le bilan des 10 ans de Wade au pouvoir est positif. Il trouve donc qu’il est normal de fêter le dixième anniversaire de l’alternance comme il se doit.
Non loin de là, un étudiant que nous avons aussi rencontré et qui à tenu à être interrogé sous l’anonymat nous affirme : « il n’y a pas de changement depuis l’alternance. Le coût de la
vie est de plus en plus cher, pas de travail pour les jeunes… ». Il ajoute pour finir : « que Wade s’en aille ; qu’il quitte le pouvoir ».
Deux autres personnes que nous avons interrogées toujours sous l’anonymat ont souligné pour leur part les efforts qui ont été faits au niveau des infrastructures, de la santé et de l’éducation.
Il y a tout de même une fausse note précise l’un deux avec le projet de l’Anoci par exemple, « à mon avis il y a eu un gaspillage à ce niveau là ». Il poursuit : « c’est vrai
que les efforts sont faits dans l’éducation mais le système de bénévolat peut s’avérer à la longue un problème pour le Sénégal au niveau international.
En province par exemple, il y a des enseignants qui n’ont que le Bfem et qui ne maîtrisent même pas leur matière et qui doivent encadrer des enfants qui iront un jour étudier à l’étranger ».
Abordant la question du défilé qui se prépare pour commémorer la journée du 19 mars, notre interlocuteur trouve que : « c’est du gaspillage. Au lieu de dépenser l’argent pour des
futilités », on pourrait résoudre de nombreux problèmes. Il souligne pour finir : « malgré tous les efforts consentis, il y a encore beaucoup à faire dans le domaine de
l’éducation, la santé et le coût de la vie qui est de plus en plus cher » car si « toutes les couches sociales manifestent leur mécontentement, c’est qu’il y a problème ».