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La Guinée nouvelle

Les avocats de DSK veulent tout savoir de Nafissatou Diallo

Tribunal de Manhattan, New York (Etats-Unis), lundi. Les deux avocats de DSK, William Taylor et Benjamin Brafman (à droite), ont demandé à accéder aux informations en possession de l'accusation. 

 

La date du procès n'est pas encore fixée, mais les avocats de DSK s'y préparent sans tarder. Et leur enquête cible résolument la victime présumée. Dès lundi, Me William Taylor et Me Benjamin Brafman ont demandé au procureur d'avoir accès aux informations en sa possession concernant tou témoin de l'accusation, dont Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui accuse l'ex-directeur du FMI de crimes sexuels.

 

Leur requête de neuf pages a été remise au bureau du procureur le jour-même où, devant un tribunal, Dominique Strauss-Kahn plaidait non-coupable de sept chefs de crimes sexuels à l'encontre de cette femme de 32 ans, originaire de Guinée. Cette requête mentionne la présence éventuelle de «handicaps mental ou physique, troubles émotifs, dépendance à la drogue ou à l'alcool». Ils demandent également si ces témoins sont en situation irrégulière aux Etats-Unis et s'ils prévoient de réclamer des dommages et intérêts au civil. Or, Kenneth Thompson, le nouvel avocat de la jeune femme, est connu pour avoir rapporté à ses clients des millions de dollars de dédommagements.


 

 

 

Empêcher l'accusation d'accéder aux portables de DSK

Me William Taylor et Me Benjamin Brafman veulent aussi accéder aux pièces rassemblées par l'accusation dans la Suite 2806 du Sofitel de Manhattan, lieu de l'agression sexuelle présumée, le 14 mai. Ils demandent à consulter toutes les preuves matérielles tels que des vêtements de leur client, «du sang, des cheveux, des fibres ou encore toute substance qui pourrait contenir de l'ADN», ainsi qu'une vidéo, sans préciser ce que montre celle-ci.

 


A l'inverse, ils exigent que l'accusation n'ait pas accès aux courriels et aux messages contenus dans les portables et l'iPad de DSK, confisqués par la police au moment de son arrestation, à bord d'un avion en partance pour Paris. Motif : certains messages sont «délicats et confidentiels», et des courriels et des messages laissés après l'arrestation «contiennent des informations pour la préparation de la défense qui ne doivent pas être connues du procureur».

 

 

Les deux avocats ont également demandé à avoir accès aux interrogatoires menés par l'accusation de témoins au Sofitel, auprès d'Air France et au restaurant new-yorkais McCormick & Schmick's, où Dominique Strauss-Kahn a déjeuné avec sa fille juste après l'agression présumée. Enfin, ils veulent savoir si l'accusation va «produire des pièces concernant d'autres affaires non poursuivies par la justice». Ils font référence à la réputation sulfureuse de Dominique Strauss-Kahn, après l'appel lancé mardi soir sur France 2 par l'avocat de la femme de chambre à d'éventuelles autres victimes de l'ancien patron du FMI.

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