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La Guinée nouvelle

Les Guinéens mécontents de l’augmentation du prix des journaux

 

Les lecteurs guinéens se plaignent de la hausse généralisée des prix des journaux entrée en vigueur depuis lundi dans les kiosques de la capitale guinéenne, a constaté APA.

L’association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI) a décidé de réajuster le prix des journaux qui passe de 2 000 francs guinéens (200 CFA) à 3.000 francs guinéens (300 CFA).

‘’Les gens se battent pour la réduction du prix du journal afin de permettre à l’ensemble de la population d’accéder à l’information, mais voilà que nous assistons impuissamment aujourd’hui à la hausse des prix des journaux’’, s’indigne cet homme trouvé à la Pâtisserie Centrale, un lieu situé au centre de Conakry et où il a l’habitude d’acheter la presse du jour.

‘’Chaque matin, renchérit cet autre lecteur, fonctionnaire de son état, j’avais l’habitude d’acheter tous les journaux du jour, mais aujourd’hui je ne peux pas me permettre de le faire, parce que je ne pourrai pas m’en sortir à la fin du mois, surtout avec la conjoncture économique qui frappe le pays’’.

Devant le désarroi de ses clients, Mahmoud vendeur de journaux à la Pâtisserie centrale déclare : ‘’cette hausse n’arrange pas les vendeurs. Les patrons des journaux perçoivent au moins la publicité, mais nous, il y aura des invendus. Parce que certains se livreront à la photocopie clandestine des journaux ou à les faire lire moyennant une modique somme’’.

Quoiqu’il en soit fulmine ce lecteur, ‘’les patrons des journaux ont mal fait, parce qu’ils savent bien que les radios privées de la place sont devenues incontournables aujourd’hui. En plus, la couche intellectuelle est minoritaire’’.

Depuis la hausse des prix du carburant survenue vers la fin du mois de décembre dernier, on assiste du jour au lendemain à une montée généralisée des prix de tous les produits, importés ou non, dans les marchés de Conakry et de l’intérieur du pays.

Pour expliquer la hausse du prix des journaux, les patrons de la presse écrite estiment qu’elle est due au phénomène ininterrompu de la montée vertigineuse des prix des intrants et des frais d’édition.

Dans une tentative d’explication, l’un des patrons de l’hebdomadaire L’Observateur souligne que lui et ses semblables ne sont pas les seuls à profiter des nouveaux prix dans la mesure où en dehors d’eux, les gros distributeurs, les petits détaillants et les imprimeurs perçoivent aussi leurs parts.

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