5 Janvier 2011
La reconstitution des stocks des exportations du secteur minier, qui représentent 54,7 pc des
exportations totales de la Guinée, au premier semestre 2010, a été le principal contributeur à la croissance globale du Produit intérieur brut (PIB) réel de 3,7 pc en 2010, contre 0,3
pc en 2009, souligne un document de la Division de la conjoncture, transmis à la PANA.
Les chefs
d’entreprises, notamment des secteurs miniers et manufacturiers, annoncent "un rebond timide" de la production, soutenu par le dynamisme du commerce mondial au cours du premier semestre
2010.
Les comparaisons
des données du premier semestre 2010 par rapport à celles de 2009 indiquent une hausse des volumes cumulés de la production de l’or (62,9 pc), de la peinture (48,7 pc, de la farine (29,6 pc), de
l’alumine (26,7 pc), de l’eau potable (21,4 pc), de la bauxite (21,2 pc), des boissons sucrées (6,6 pc), du gaz (5,5 pc) et de la bière (1,3 pc).
En revanche, le
secteur de l’électricité a baissé de 5 pc, la production de l’huile de palme a, elle aussi, chuté de 10,6 pc, ainsi que celle du ciment de 13,4 pc , 42,7 pc pour la pêche industrielle et 48,7 pc
pour le diamant.
Au plan
budgétaire, les recettes totales ont augmenté de 25 pc (avec un accroissement de 30,3 pc des recettes courantes, mais une chute des dons et emprunts de 89,8 pc).
La hausse des
recettes intérieures résulte essentiellement "des efforts de la contractualisation" des principales régies de recettes (Douane et Impôt).
Par ailleurs,
les dépenses totales ont augmenté de 111,6 pc grâce à "une augmentation plus importante" que prévue des dépenses liées à l’organisation du récent scrutin présidentiel, à la reforme de
l’armée, ainsi qu’à la correction des dérapages observés en 2009.
Ainsi, les
dépenses courantes ont crû de 81,3 pc, avec une expansion de 138,6 pc pour les subventions et les transferts, de 134,9 pc pour le fonctionnement, 77,2 pc pour les intérêts de la dette
extérieure et 36,2 pc pour les traitements et salaires.
S’agissant des
dépenses en capital, elles ont explosé de 189 pc, dont 279,5 pc pour les investissements financés sur les ressources propres et 10,9 pc pour le financement extérieur.
Les
détériorations du déficit budgétaire hors dons et du solde primaire ont, respectivement, été multipliés par 20,8 et 4,9 à fin juin 2010.
Les données de
la situation monétaire intégrée en juin 2010, rapportées à celle de décembre 2009, indiquent un accroissement de la masse monétaire et de la base monétaire, respectivement, de 36,4 pc et 28,7
pc.
Ces résultats
sont imputables à la hausse de 43 pc des dépôts en Franc guinéen (GNF), de 42,5 pc des avances de la Banque centrale au Trésor, de 39,1 pc de la monnaie en circulation, de 37,5 pc des avoirs
intérieurs nets, de 31,4 pc des avoirs extérieurs nets et de 20,2 pc des dépôts en devises.
L’inflation a
presque doublé, passant de 7,9 pc en décembre 2009 à 14,1 pc en juin 2010 à cause "du renchérissement des prix des produits de première nécessité et d’une dépréciation significative du Franc
guinéen face aux principales devises".
La dépréciation
du Franc guinéen face au dollar et à l’euro a été plus importante sur le marché parallèle (29,7 pc et 29,9 pc) que sur le marché officiel (13,5 pc et 13,2 pc) à cause d’une insuffisance des
réserves de changes.
L’excédent
commercial a été multiplié par 3,2 à fin juin 2010 par rapport à 2009, grâce à l’augmentation des exportations minières, notamment l’or et le diamant.