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La Guinée nouvelle

Les tractations se poursuivent pour la formation du gouvernement dont la liste pourrait être publiée aujourd'hui

http://www.maliweb.net/news_images/800px-Conakry-palaisdupeuple.jpgAu lendemain de la passation de pouvoir en Guinée Conakry entre le premier ministre sortant Kabiné Komara et son successeur, Jean-Marie Doré, les autorités au pouvoir et l’opposition ont d’ores et déjà procédé à la formation de deux commissions afin de « négocier les portefeuilles » du futur cabinet, rapporte ce mercredi nos confrères de la presse internationale. POUR DES ELECTIONS LIBRES

Comme le rapporte Radio France Internationale (RFI), c’est mardi, en l’absence du président intérimaire, Sékouba Konaté, que s’est déroulé au palais du peuple à Conakry le passage de témoin entre M. Komara et M. Doré.

Au cours de son allocution-bilan, Kabiné Komara a notamment mis l’accent sur les grands chantiers que devra conduire le nouveau premier ministre, à savoir  « la restructuration de l’armée, la réconciliation nationale, le rétablissement des relations avec la communauté internationale et la promotion du plein-emploi ».

Pour sa part,  Jean-Marie Doré a brièvement exposé les principales missions de son futur gouvernement: l’organisation d’élections « libres et transparentes » et la  restructuration des forces armées.

Toutefois, dans l’attente du nouveau gouvernement au sein duquel les observateurs s’interrogent sur la présence éventuelle de deux vice-Premiers ministres, le général Toto Camara et la syndicaliste Rabiatou Sérah Diallo, les tractations semblent se poursuivre dans la capitale guinéenne.

En effet, comme le rapporte RFI, depuis sa nomination au poste de premier ministre, une intense activité s’observe à Conakry du côté de la résidence de M. Doré, où l’élite de la classe politique se donne désormais rendez-vous.

GOUVERNEMENT RESTREINT

Une seul certitude, Jean-marie Doré et Sékouba Konaté semblent s’accorder sur le souhait de procéder rapidement à la nomination dudit gouvernement qui devrait, indique notre confrère, « ne pas excéder 25 à 26 membres ».

En effet, si le premier s’est engagé  à « respecter les accords de Ouagadougou (Burkina-Faso), l’autre semblerait être enclin à « déléguer une bonne partie de ses pouvoirs pour se concentrer sur la maîtrise de l’armée, et des militaires ».

Le 20 janvier dernier, le président  de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG, opposition) par ailleurs porte-parole des Forces vives, Jean-Marie Doré avait été officiellement nommé  premier ministre du gouvernement de transition en Guinée Conakry, suite à la signature d’un décret du Président intérimaire, Sékouba Konaté.

Cette nomination faisait suite à la finalisation des négociations entre Sékouba Konaté et Dadis Camara, (président intérimaire et le « sortant »), le 18 janvier dernier dans la capitale burkinabé, au cours de desquelles le nom de M. Doré avait été évoqué pour la conduite du gouvernement de transition.

UN NOUVEAU GOUVERNEMENT  LE 28 JANVIER ?
 
« L’accord » conclu le 15 janvier dernier, également à Ouagadougou, entre M. Konaté et M Camara indiquait que le premier ministre devait être issu de l’opposition. Les tractations gravitaient autour de deux personnalités des Forces vives guinéennes : à savoir Jean-Marie Doré et Rabiatou Serah Diallo, secrétaire générale de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée.
 
Notre confrère, qui citait une source proche de M. Doré, a indiqué que le nouveau premier ministre souhaitait « aller vite », et former son gouvernement avant le 28 janvier prochain, date qui correspond à celle de la « réunion du groupe de contact à Addis Abeba ».
 
Au cours des entretiens qui s’en sont suivis à Conakry, Jean-Marie Doré et Sékouba Konaté évoquaient le nom de Mme Serah Diallo au poste de vice premier ministre.

Selon la presse internationale, le numéro un et le numéro deux guinéen avait dressé « une liste de leur candidats respectifs » susceptibles d’être intégrés dans le gouvernement de transition.
 
Par ailleurs, Jean-Marie Doré devrait  recevoir de Sékouba Konaté une « feuille de route »  qui se focaliserait sur  « le redressement de l'économie nationale et le pouvoir d'achat des Guinéens » d’une part, et « l'organisation de l'élection présidentielle d’autre part ».
 
Candidat malheureux à  la présidentielle de 1993 en Guinée, député en  1995, réélu en 2002, Jean-Marie Doré fut le porte-parole des forces vives sous l’ère du président Dadis Camara.

 

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