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Mali - La force armée de la Cedeao en "alerte" après la chute de Kidal; Gao attaqué

 

La Cedeao, organisation politique ouest-africaine (15 pays membres), "a mis en alerte une force armée de 2 000 hommes" après la prise, vendredi, par les rebelles touareg de la ville malienne de Kidal, a affirmé samedi son président en exercice, le chef de l'État ivoirien Alassane Ouattara.

"Nous avons mis en alerte les forces d'attente au sein de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest" (Cédéao), a déclaré Alassane Ouattara à la télévision publique ivoirienne, disant vouloir "préserver à tout prix l'intégrité territoriale du Mali". "Nous avons 2 000 hommes dans ces forces. Nous avons des équipements. Nous avons demandé à la communauté internationale de nous appuyer, d'appuyer le Mali", a poursuivi le président ivoirien, soulignant toutefois vouloir "éviter la guerre". "Notre souhait est d'éviter la guerre. Si la légitimité est rétablie et que ces mouvements armés s'aperçoivent qu'il y a une mobilisation régionale et internationale, ils quitteront Kidal tout de suite", a-t-il déclaré.

"Mauvais exemple"

Vendredi, la ville de Kidal, au nord-est du pays, est tombée aux mains du groupe armé islamiste Ansar Dine, appuyé par le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), grand groupe rebelle touareg, et des éléments d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Samedi, c'était au tour de Gao d'être sous le feu à l'arme lourde des rebelles touareg. Principale ville du nord du Mali encore sous contrôle des forces gouvernementales, à environ 1 000 km au nord-est de Bamako, Gao abrite l'état-major de l'armée pour toute la région septentrionale. "Nous devons préserver à tout prix l'intégrité territoriale du Mali. (...) Nous devons réussir, car, si le Mali est divisé, morcelé, c'est un mauvais exemple", a averti samedi Alassane Ouattara.

Une délégation de la junte est arrivée dans la nuit de vendredi à samedi à Ouagadougou pour rencontrer le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de la Cedeao dans la crise malienne. La délégation de trois militaires est conduite par le colonel Moussa Coulibaly. Elle comprend également le capitaine Adama Diarra et le lieutenant Amadou Konaré, porte-parole de la junte. Pour la première fois, des membres du Conseil national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État (CNRDRE, junte) vont rencontrer Blaise Compaoré. La Cedeao a menacé, jeudi, la junte au pouvoir au Mali depuis le 22 mars d'un "embargo diplomatique et financier"faute d'un retour à l'ordre constitutionnel "dans un délai maximum de 72 heures", soit lundi "au plus tard".

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