Le président de la commission d'enquête mise en place par la junte guinéenne sur le massacre du 28
septembre à Conakry a affirmé aujourd'hui que le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, n'avait aucune responsabilité dans la tuerie.
Interrogé sur la responsabilité du chef de la junte et du ministre chargé des services spéciaux, le commandant Moussa Tiégboro Camara, le président de la commission, le procureur Siriman Kouyaté, a
affirmé devant la presse: "Ils ne sont responsables de rien. Il est établi que le président n'est jamais venu au stade".
Cette commission nationale contredit ainsi la commission d'enquête de l'ONU qui avait pointé "une responsabilité pénale individuelle" du chef de la junte, de son ex-aide de camp, le lieutenant
Aboubacar Chérif Diakité dit Toumba, et du commandant Tiegboro Camara.
Selon le procureur, la commission nationale a, en revanche, recommandé des poursuites judiciaires contre "Toumba", en fuite depuis qu'il a tiré, le 3 décembre, sur le chef de la junte, actuellement
en convalescence au Burkina Faso.
Le 28 septembre, les forces de défense et de sécurité avaient battu, poignardé, tué par balles des opposants au régime militaire, rassemblés dans le plus grand stade de Conakry, et de nombreuses
femmes avaient été publiquement violées par des soldats. La Commission d'enquête de l'ONU sur ce massacre avait fait état d'au moins "156 personnes tuées ou disparues".
Commentaire:
De qui se moque t-on? Nom de Dieu, ils n'ont même pas honte. Ils nous parlent de 60 morts, où sont les autres? Quid des femmes violées? Ils retournent le couteau dans la plaie.
Absoudre Dadis et tous les autres criminels, c'est insulter la mémoire de tous nos disparus, c'est aussi être complice de crimes contre l'humanité. L'argument qui justifiait jusqu'à présent
leur prise de position était qu'ils avaient peur des représailles. Cet argument ne tient plus la route, Dadis est hors-jeu, les autres sont diminués. Qu'ils sachent que le peuple saura se souvenir
le temps venu de leur lâcheté et ils payeront.
De toutes les façons, ils n'ont qu'à se mettre leur rapport là où je pense. La justice internationale fera le travail et la Justice de Dieu, quant à elle, est inmanquable