11 Avril 2010
Le Président de la Raddho-Guinée s’est expliqué sur la récente mutinerie de Kaléyah et a dénoncé les arrestations d’officiers supérieurs enregistrés dans les rangs de l’armée, il y a plus d’une semaine. Pour M. Kaba, le recrutement des jeunes de Kaléyah n’a pas été fait dans les normes.
«Ce recrutement, dénonce-t-il, a été fait en son temps, par capitaine Moussa Dadis et le Général Sékouba Konaté. Parce que les personnes que nous avons interrogées, identifiées, disent avoir été recrutées par le Général Sékouba Konaté.» Il affirme au nom de la Raddho : «Ce que nous disons, ces gens ont été recrutés par le CNDD dans les conditions qui ne respectent pas la logique de recrutement au sein des forces armées.»
Il s’est montré critique à l’égard des arrestations de « Commandant Gono Sangaré, Cdt Dragon Peve Guilavogui, Capitaine Marcel Guilavogui et Lieutenant Jean-Louis Kpoghomou,» tous accusés d’avoir été à la tête de la mutinerie de Kaléyah. Il a aussi précisé que depuis le 31 mars dernier des «arrestations sont en cours au sein des Forces armées guinéennes. En effet, affirme-t-il, des officiers et des sous-officiers proches de Capitaine Moussa Dadis Camara sont soupçonnés par le Général Sékouba Konaté et ses proches de vouloir saboter la transition.»
Il a d’ailleurs rappellé les propos que le Général Konaté a tenu, le 12 mars dernier dans le Camp Alpha Yaya. Le Général Sékouba Konaté avait affirmé à l’encontre de ces officiers, rapporte M. Kaba que : «Vous êtes surveillés de près. Je mets en garde ceux qui tiennent des réunions. Nous sommes au courant. Partout ou vous êtes, votre position est surveillée. Ceux qui veulent saboter la démocratie, on va les tuer… Certains veulent saboter la transition pour des raisons ethniques…»
Mamadi Kaba a dénoncé aussi ce qu’il a appelé l’indifférence des autorités face à la grève de la faim du fils aîné de feu Diallo Telly, qui est selon M. Kaba, en train de faire le combat à la place des organismes de défense des droits de l’homme et des Guinéens.
Il est à signaler que le Président de la Raddho-Guinée a dénoncé la persistance des violations des droits humains en Guinée depuis le 28 septembre 2009. Il a cité les mauvais traitements et tortures infligés aux présumés narcotrafiquants dont le procès a été ouvert fin mars dernier.