8 Janvier 2010
M. Obama a répété le constat qu'il avait fait, mardi, concernant les manquements des services de renseignements américains. Les Etats-Unis n'ont pas réussi à "relier les informations". Selon lui, les différents services de renseignements savaient que la branche d'Al-Qaida au Yémen voulait s'en prendre à son pays et connaissaient également les liens entre le jeune Abdulmuttalab et la nébuleuse terroriste.
Il a dit qu'aucun des responsables ne paierait de sa place ces erreurs collectives. "Je suis moins intéressé par les reproches que par apprendre de ces erreurs et les corriger pour que nous soyons plus en sécurité." Il a endossé la responsabilité des dysfonctionnements des procédures de sécurité. "En fin de compte, la responsabilité m'en incombe", a-t-il déclaré.
Le président a annoncé une série de mesures pour "corriger" ces erreurs, même s'il a admis qu'il n'y avait pas de "solution infaillible pour éviter les attaques terroristes". Il a appelé à un renforcement des fichiers regroupant les personnes suspectées de terrorisme en élargissant certains critères. Par ailleurs, ces nouvelles règles seront établies pour que la circulation des informations entre les différents service de renseignements se fasse mieux et plus rapidement.
Le locataire de la Maison Blanche a également insisté sur le fait que les aéroports américains devaient se doter d'appareils permettant de détecter les explosifs semblables à ceux utilisés par Abdulmuttalab le jour de Noël. Il a expliqué que les Etats-Unis feraient des "investissements majeurs" pour acquérir ces technologies de "nouvelle génération".
Après avoir évoqué ces mesures, M. Obama a rappelé que l'Amérique était "en guerre contre Al-Qaida" et que son pays avait déjà gagné des batailles depuis le 11-Septembre. Il a insisté sur le fait que "l'immense majorité des musulmans du monde" ne partageaient pas les desseins de l'organisation terroriste. En conclusion, le président a expliqué que l'Amérique ne sacrifierait pas sa liberté à sa sécurité, ce qui serait une victoire des terroristes.
Immédiatement après cette allocution, la Maison Blanche a diffusé un premier rapport émanant des services de sécurité sur l'attentat raté contre le vol Amsterdam-Detroit.