14 Janvier 2010
Le moins que l’on puisse
dire, c’est que quelque chose se trame au sommet de l’état, notamment dans la hiérarchie militaire. Et pour l’heure, rien ne semble être claire.
A en croire aux informations en provenance du camp Alpha Yaya Diallo, le QG de la junte militaire, la famille, proche et une partie de l’armée exige avant tout l’arrivée du Capitaine Moussa Camara au pays avant toute négociation sur
son départ ou non du pouvoir.
Selon les mêmes sources, laisser encore Dadis à Ouagadougou après avoir passé un mois
au Maroc est synonyme d’humiliation. Ce qui est à leurs yeux un affront.
Alors il a été demandé au facilitateur Blaise Compaoré de laisser le chef de l’état venir avec le ministre de la défense nationale.
Par ailleurs, nos sources indiquent que le général Sékouba Konaté est accusé par les
proches de Dadis et une partie de l’armée de « traître » à la solde des pays occidentaux comme en témoigne tout récemment la visite qui lui a rendu le diplomate américain en poste à Conakry.
Il ne serait pas seul dans ce cas. Le ministre chargé de la sécurité présidentielle, le Commandant Jean Claude Pivi serait aussi approché par l’étranger afin qu’il rejoigne Konaté pour éloigner
Dadis du pouvoir. Le ministre de la sécurité présidentielle qui traîne derrière lui le massacre des policiers au mois de juin dernier lors de la mutinerie de l’armée pour réclamer
« le bulletin rouge » a été assuré de protection. Mais pour l’heure, il semble que Pivi hésite.
Aux dernières nouvelles, un message est parti ce matin à Ouagadougou pour Sékouba Konaté. Dans ce message, il a été demandé au ministre de la défense national de venir avec Dadis agonissant ou mourrant à Conakry. A défaut qu’il reste la bas jusqu’au moment où il réussira à convaincre Blaise Compaoré de venir avec le chef de l’état.
Est-ce à dire que le général Sékouba Konaté est empêché de rentrer à Conakry ? Mystère.
En tout cas, le camp Alpha Yaya Diallo est en mouvement. Nous y reviendrons