30 Mai 2010
Le président du parti PLUS, le sigle du parti libéral pour le développement national, le Dr Ousmane Kaba était sur le plateau de la télévision nationale vendredi nuit au compte de la campagne électorale synchronisée de la radio et télévision nationale.
Pour celui qui fut ministre de l’économie et des finances sous le régime du général Lansana Conté et vice président de la commission des audits et de surveillance des secteurs stratégiques de l’économie nationale avec le capitaine Moussa Dadis Camara, la Guinée marche à contre courant des autres pays de la planète. Chemin faisant dans son discours télévisé, M.Kaba n’a pas compris pourquoi les nouvelles autorités ont refusé que le résultat des audits soit publié avant la présidentielle. Visiblement choqué par cette attitude, Ousmane Kaba affirme que cette situation est une insulte pour le pays. Mais en réalité de quoi s’agit-il ?. Pour rappel, le régime du général Conté est décrié par plus d’un guinéen. Or, il se trouve qu’après sa mort, ceux qui ont travaillé avec lui et considérés à tort ou à raison comme responsables du pillage du pays veulent tous être le président de la république aujourd’hui. Et se disent tous « les mains propres » quand ils étaient aux affaires alors que l’échec du régime ou du système c’est selon est patent. Pour preuve, le vice président de la commission des audits et de surveillance des secteurs stratégiques affirme qu’une seule personne a détourné plus de 60 milliards de GNF au préjudice de l’état. Ce qui selon ses calculs représente les frais de construction de trois universités à la taille de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry. A l’annonce de ce chiffre ajoute le candidat à la présidentielle du 27 juin « Ceux qui veulent nous gouverner n’ont rien dit ils veulent simplement aller aux élections ». Aux yeux de l’orateur, la meilleure façon de blanchir les uns et les autres est de passer l’étape fatidique de ces audits pour que les guinéens soient enfin situés sur la moralité de ceux qui veulent leur gouverner. Tout un symbole.
Et c’est un devoir de mémoire pour le président par intérim, le général Sékouba Konaté.