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Présidentielle guinéenne: appel commun au calme des candidats avant le 2e tour

 

 

Les deux candidats au second tour de l'élection présidentielle de dimanche en Guinée, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, ont lancé vendredi soir à Conakry un appel commun au calme, après des violences politico-ethniques pendant la campagne.

Les deux candidats se sont ensuite donné l'accolade, devant les représentants de la communauté internationale qui les ont applaudis et salués par des "bravos".

Les représentants du Groupe international de contact sur la Guinée (GIC(G) avait demandé aux deux candidats de tenir avec eux une réunion à huis clos, pour évoquer les tensions à l'approche du second tour. C'est à l'issue de cette rencontre que MM. Condé et Diallo ont lu, chacun, une partie d'un appel conjoint.

"Nous, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé (...) réitérons notre engagement à oeuvrer pour un scrutin apaisé, libre et démocratique sur l'ensemble du territoire" (...), a d'abord déclaré M. Diallo.

"Nous lançons un appel pressant à tous les citoyens et citoyennes de notre pays pour qu'ils accomplissent leur devoir citoyen dans la paix, le calme et la sérénité (...) et qu'ils fassent de la journée électorale du 7 novembre ainsi que de la période post-électorale un moment historique de confraternité retrouvée", a-t-il ajouté.

Puis M. Condé a déclaré: "nous exprimons notre profonde compassion à l'endroit de toutes les victimes de ces incidents (...)".

"Nous lançons un appel aux autorités pour qu'elles mettent tout en oeuvre pour assurer la sécurité de tous et de chacun sur l'ensemble du territoire. Nous réitérons notre engagement à placer l'intérêt supérieur de notre Nation au-dessus de toute autre considération et à ne ménager aucun effort pour préserver nos valeurs ancestrales de paix et de tolérance", a-t-il conclu.

L'émissaire de l'Union africaine Ibrahima Fall a exprimé, au nom du GIC-G, sa "profonde gratitude" aux candidats pour ce geste, qu'il a qualifié d'"historique et symbolique".

Des violences politico-ethniques s'étaient produites à intervalles réguliers depuis septembre entre des partisans des deux candidats qui appartiennent aux deux principales ethnies du pays, peule (Diallo) et malinké (Condé).

Le second tour, reporté deux fois, doit départager l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo et l'opposant historique Alpha Condé, qui avaient respectivement obtenu 43% et 18% des suffrages au premier tour le 27 juin.

Pendant la réunion à huis clos, les deux candidats avaient apparemment exposé des points de vue très différents sur la situation, à deux jours du second tour.

M. Diallo avait déclaré devant la presse avoir notamment abordé le problème des électeurs "déplacés" de Siguiri (Haute-Guinée), suite à des violences. Assurant que sa coalition avait "de la peine à trouver des assesseurs et des délégués pour les bureaux de vote" de la préfecture de Siguiri (Haute-Guinée), du fait de "la peur" ou d'"intimidations", il avait accusé son adversaire de "chercher à banaliser cette question".

M. Condé n'avait, de son côté, pas fait de déclaration à la presse.

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