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La Guinée nouvelle

PRESIDENTIELLE GUINEENNE: le marquage serré des pays voisins

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Comme une poule couve ses œufs, la communauté internationale et en particulier les Etats de la sous-région ouest-africaine font preuve d’une attention toute particulière à l’égard de la Guinée. Et il ne faut pas aller loin pour chercher la raison de leurs bons soins. Après cinquante ans de dictature et de régimes d’exception, la transition dirigée par le général Sékouba Konaté a réussi à remettre la Guinée sur la voie du processus démocratique avec l’organisation du premier tour de l’élection présidentielle.

Reste qu’à présent, la tâche est délicate parce que des résultats du second tour (qui mettra aux prises Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé), sortiront les prémices de la nouvelle Guinée démocratique dont rêve le peuple guinéen dans son ensemble. C’est ce qui explique la sollicitude des amis de ce pays qui, depuis, n’ont pas manqué l’occasion d’accourir à son chevet. Outre le groupe international de contact, le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, le médiateur désigné par la CEDEAO, Blaise Compaoré, les chefs d’Etat des pays voisins, notamment, Amadou Toumani Touré et Abdoulaye Wade sont partis en Guinée pour réaffirmer leur soutien à la transition. Et c’est réconfortant de voir l’Afrique s’impliquer autant dans la normalisation de la situation d’un pays frère.

La sagesse africaine n’enseigne-t-elle pas que « quand la case du voisin brûle, il faut l’aider à éteindre le feu » ? Ce message, les présidents libérien et sierra-léonais l’ont indiqué clairement lors de leur visite en Guinée le 17 août dernier. Devant les acteurs politiques, ils n’ont pas caché leurs appréhensions avant la tenue du second tour de la présidentielle. Si les choses dérapaient en Guinée, le Liberia et la Sierra-Leone, qui sont toujours fragiles, en subiraient les conséquences. C’est dire si ces deux pays voisins et au-delà toute la sous-région gagnerait à ce que le processus électoral aille à son terme.

Dans ce sens, il n’est pas superflu d’en appeler une fois de plus à la responsabilité de la classe politique guinéenne devant ce tournant important du pays de Sékou Touré. Si les joutes oratoires deviennent rares, certainement à cause du Ramadan, la bataille entre les deux camps se focalise toutefois actuellement sur la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Faut-il changer d’arbitre au beau milieu du match ? La question divise les partisans des deux finalistes.

Sans doute faudra-t-il renforcer les capacités logistiques de la CENI et lui faire confiance pour le deuxième tour. Sinon, on court le risque de se perdre en querelles inutiles à l’orée du dernier sprint. En tout cas, les amis de la Guinée auront fait leur part du boulot. Peuple guinéen, l’Afrique entière te regarde, et attend de tes acteurs le dernier effort pour la victoire finale de la démocratie.

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